Tesla a détecté des bugs logiciels sur la dernière version bêta de son système de conduite autonome complète (FSD – Full Self Driving) et préfère retirer cette dernière par mesure de sécurité. Le constructeur veut éviter de jouer avec le feu alors qu’il fait l’objet d’une enquête de la NHTSA concernant son Autopilot impliqué dans des accidents avec des services de secours. Les bugs signalés par les utilisateurs concernent de fausses alertes de collision et d'autres problèmes.
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Pour Tesla, il n’est plus question de prendre le moindre risque en matière de sécurité, c’est ce qui transpire du discours du constructeur de Palo Alto, sous le coup d’une enquête de l’agence de sécurité routière américaine suite à plusieurs accidents entre des services de secours à l’arrêt et des Tesla en mode Autopilot.
La version bêta 10.3 du FSD de Tesla est donc « désactivée » moins de 24 heures après son lancement après que des utilisateurs aient signalés de fausses alertes de collision et autres freinages automatiques intempestifs, entre autres. De manière générale, l’intérêt d’une version bêta est justement de tester les mises à jour dans des conditions réelles pour identifier tous les bugs et petits problèmes que ne peuvent révéler les tests théoriques et pratiques en interne. Tesla n’a pas encore communiqué de date de relance pour cette versions bêta.
Que faut-il en penser ?
De manière générale, une version bêta d'un logiciel sert à essuyer les plâtres et à mettre le doigt sur les petits bugs que seule une utilisation "dans la vraie vie" peut révéler, mais rien de fondamental en soi. Or, que des problèmes d'alertes de collision et de freinage intempestifs se manifestent aussi "rapidement" et de manière répétée chez plusieurs utilisateurs même pas 24 heures après le lancement public de cette version bêta laisse perplexe. Quand il est question de sécurité active et d'assistance à la conduite autonome, de tels problèmes devraient avoir été détectés par les testeurs "internes" au cours d'essais complets, exhaustifs et intensifs. Il n'est pas normal que des clients-essayeurs expérimentent ce type de problèmes plus fondamentaux.
Jouer sur les réseaux sociaux et compter sur sa communauté de fans et clients pour contribuer à l'amélioration de la marque, c'est une tendance contemporaine et qui prend du sens de manière globale. Mais cette "collaboration" ne devrait toucher que des éléments "marketing" ou de détails - infodivertrissement, confort, mises à jours OTA, etc. - mais ne doit en aucun cas intervenir dans la mise au point structurelle et fondamentale d'éléments ayant trait à la sécurité. Quand, en plus, on fait l'objet d'une enquête sur son système de conduite autonome, un tel faux pas fait office de faute professionnelle... ou presque.
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