Créé en 1973, notre code de la route actuel n’est désormais plus en phase avec les réalités de la mobilité d’aujourd’hui et de demain. Afin d’améliorer et de réguler autant que réglementer les interactions entre les usagers « actifs » - ne dites plus faibles – et les usagers motorisés sur la voir publique, le ministre fédéral de la Mobilité veut entériner une refonte du code de la route qui serait actée à l’automne 2021.
Bande centrale banalisée
Parmi les innovations envisagées pour ce code de la route 2.0, la bande centrale banalisée n’est pas la moins controversée. Elle consiste, sur les voies de circulation étroites, typiquement une route de campagne, à abandonner la circulation en double sens « classique » pour ne plus marquer qu’une unique bande centrale destinée aux véhicules motorisés, bordée de deux voies latérales réservées aux piétons et aux cyclistes. À charge pour les automobilistes de gérer le trafic en double sens, cette bande centrale unique faisant office de régulateur automatisé de la circulation en ne requérant plus aux coussins berlinois qui imposent généralement – pour ce genre de routes – qu’un sens de circulation cède le passage au sens opposé sur une distance marquée par des ralentisseurs physiques.
Si d’autres solutions allant dans un même sens d’une optimisation du trafic plurimodal avec une sécurité accrue pour les usagers faibles sont prévues, reste à voir dans quelle mesure elles seront applicables sans nuire à la fluidité effective du charroi. En outre, la question reste de savoir si les changements seront suffisamment succincts que pour éviter un nouveau passage de l’examen théorique. Comment ces nouveautés seront-elles portées à la connaissance des usagers de tout bord, et expliquées ? Car, soyons francs, lorsque l’on voit que plusieurs années après son introduction, le principe de la tirette n’est toujours pas – ou fort peu – appliqué et respecté dans le cas d’un rétrécissement de la voie avec diminution du nombre de bandes de circulation, par exemple, ou l’absence totale de respect du nouveau principe de couloir sécuritaire dans les embouteillages dévolu aux véhicules d’intervention, on est en droit de se demander comment un « nouveau » code de la route pourra être institué sans que le citoyen n’ait à l’étudier, certifier sa connaissance et, bien entendu, passer par la case portefeuille par-dessus le marché ?
Les réponses à ces interrogations devraient donc tomber cet automne, à l’occasion des États généraux de la sécurité routière ; les premiers à se tenir depuis 20 ans. Et le Ministre Gilkinet de déclarer : « Nous voulons les renouveler en donnant un rôle aux usagers actifs et aux parents d’enfants victimes de la route. J’ai demandé à l’Institut Vias de mener une série d’études pour alimenter le débat. » Affaire à suivre…
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!