La technique
Basée sur la technique d’une Mercedes 190E (la référence d’alors en matière de berline), la Francorchamps possède un châssis maison en acier auquel s’ajoutent à l’avant et à l’arrière deux bâtis tubulaires. Ceux-ci accueillent les trains roulants complets de la marque à l’étoile. Prélevé lui aussi directement sur la berline teutonne, le moteur s’avère décevant. Si le cahier des charges initial prévoit des blocs costauds (2.3 16 soupapes, V8, etc.), l’Apal reçoit le très fade 2 litres 4 cylindres fort de 122 ch, très loin des velléités sportives du concept initial. Bien plus en avance techniquement, la carrosserie de ce coupé à toit rétractable est fabriquée entièrement en Kevlar. Traité avec soin par l’entreprise liégeoise Carat-Duchatelet, l’habitacle ne peut néanmoins renier son origine roturière avec son tableau de bord directement repris de la 190.
Le mythe
Avec son style tarabiscoté (pourquoi donc lui donner tant de phares?) qui fleure bon les eighties, l’Apal Francorchamps ressemble plus à une voiture «tunée» qu’à une sportive de prestige. Cependant, on ne peut qu’être fasciné par cette tentative avortée (deux exemplaires de présérie ont été construits, dont un seul homologué pour un usage routier) et désespérée de répondre à la très sérieuse Porsche 944, maître achat de la catégorie à l’époque. Une version moderne et noir-jaune-rouge de «David contre Goliath», en quelque sorte.
La cote
Etant donné sa rareté, l’Apal Francorchamps n’a pas vraiment de prix. Devenir son propriétaire tient plus de la sauvegarde d’un patrimoine national au nom prestigieux que d’un intérêt pour ses qualités intrinsèques.
Maxime Hérion
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