Nous apprécions les voitures authentiques, respectueuses de leur vocation, quelles qu’elles soient; qu’il s’agisse d’utilitaires purs ou de bolides ludiques, peu importe. L’essentiel, c’est que le modèle considéré ne s’écarte pas de sa philosophie pour s’égarer dans un vague entre-deux-genres. Jeep et Land Rover sont dès lors des marques que nous avons adulées et que nous vénérons toujours – pour combien de temps encore? Leur histoire est à ce point similaire qu’on ne cherche pas à revenir sur la paternité du véhicule tout terrain, même si, chronologiquement, le pionnier du concept est américain – l’ancienne Willys – avant d’être britannique. Si le premier a été héliporté sur les plages du Pacifi que et de la Manche, prenant le second de court sur les champs de bataille décisifs du second confl it mondial, tous deux ont par la suite servi sous les drapeaux durant de longues années, parfois dans les mêmes corps d’armées et dans les mêmes combats.
Reclassées dans le civil, ces deux marques ont oeuvré pour la paix et l’humanitaire. Puis, à l’orée des années 70-80, portées par le snobisme du 4x4, elles se sont lancées dans les véhicules de haut standing avec le succès que l’on connaît. Pour, ensuite, mieux asseoir l’off re de milieu de gamme. La Jeep et le Land Rover originels ont pourtant survécu. Et tout surmonté: la guerre froide, la crise du pétrole, la mondialisation, mais aussi l’embourgeoisement de leur constructeur et aussi des autres modèles, pour exister encore en se faisant appeler Wrangler et Defender. Ces deux-là ont d’ailleurs gardé l’essentiel de leur ADN des débuts: un moteur longitudinal, des essieux rigides, une transmission aux 4 roues conçue pour le franchissement (avec boîte de transfert et commande de réduction). Sur l’autel de la modernité, seules les lames ont été sacrifi ées au profi t des ressorts hélicoïdaux. Ils ont progressivement adopté l’ABS et le contrôle de traction (ETC). Mais le Defender restera réfractaire à l’airbag jusqu’à l’arrêt de sa production, prévu pour fi n 2015. Aux antipodes de cette vieille garde d’off roaders, et en entrée de gamme, il y a la jeune frange des softroaders, ces SUV compacts qui tiennent davantage de la voiture ou du crossover que du tout terrain «franchisseur né». Ces «déviants» – qui préfèrent l’urbanité chic à la ruralité baroudeuse – sont du reste conçus comme des tractions à moteur transversal. Il s’agit, chez Land Rover, des Freelander et Evoque (sans oublier le Discovery Sport, dont la commercialisation est imminente) ou, chez Jeep, du nouveau Cherokee (mais aussi du duo Patriot/ Compass ou, plus petit encore et plus up-todate, le Renegade, apporté par l’ère Fiatsler (contraction de Fiat et de Chrysler depuis l’absorption du n°3 américain par le n°1 italien). En exécution de base, ils sont vendus avec 2 roues motrices. Lorsqu’ils en ont 4, celles du train arrière sont entraînées «à la demande» (par un viscocoupleur ou un embrayage multidisque piloté). Ces systèmes 4WD bénéfi cient rarement – en mode 4x4 verrouillé – d’une commande de réduction, à l’exception de la version Trailhawk (la plus versée dans les capacités off -road) du Cherokee, dont il n’est pas question ici.
Dans cet article : Jeep, Jeep Cherokee , Land Rover, Land Rover Range Rover Evoque
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