Essai détaillé / Audi Q8 Sportback 55 e-Tron Quattro S Line (2023)

Nous pensions sincèrement devoir laisser choir notre séant bien bas pour nous installer à l’arrière de ce Q8 e-Tron. À cause de la ligne de pavillon plongeante de la version Sportback bien sûr, mais aussi parce que les batteries sont encore logées sous la banquette. Ce ne fut pas le cas. Malgré notre 1,80 mètre, nous étions très bien installé à l’arrière. Avec une belle habitabilité sur tous les axes. Qui allait de ‘bien sans plus’ dans le cas de l’espace au toit à ‘un max de place’ pour les jambes.

Contrairement au Q8 à moteur thermique, la deuxième rangée de sièges ne coulisse pas. Ce qui signifie qu’il faudra toujours de satisfaire des 528 litres de volume de coffre. Il reste évidemment possible de rabattre le dossier, ce qui porte le volume à 1.567 litres. Des valeurs généreuses. Si ça ne suffit pas, Audi propose aussi le Q8 e-Tron classique, qui fait un peu mieux avec un volume de 569 litres pouvant être porté à 1.637 l. Vous n’avez pas à vous soucier des câbles de recharge, qui peuvent être rangés dans le grand «frunk» de 62 litres logé sous le capot avant.  

Mentionnons encore l’isolation de l’habitacle, qui est remarquable. Ce Q8 est un havre de paix, se déplaçant en silence. Mais il faut aussi préciser que notre voiture d’essai, en plus du pare-brise double vitrage de série, disposait d’un double vitrage latéral (en option). En association avec les excellents sièges Comfort, également en option, cela crée un véritable cocon dont on ressort au terme du trajet aussi frais qu’au départ. Une expérience «First Class» qui contraste sans doute un peu avec les plastiques durs un peu trop présents, essentiellement au niveau de la partie inférieure du tableau de bord. 

CONNECTIVITÉ

Même si Audi conserve pas mal d’équipements sur la liste des options, le constructeur d’Ingolstadt est généreux puisqu’il propose tout de suite le système d’infodivertissement MMI Navigation Plus le plus complet. Un système dont nous apprécions surtout la navigation, puisqu’il est possible de suivre sa route sur les cartes satellites détaillées de Google Maps. Et aussi parce qu’avec l’ajout de la fonction MMI Touch, il est possible d’écrire l’adresse au lieu de l’encoder de manière classique. Mais surtout parce que l’itinéraire tient compte des points et des durées de recharge (avec préconditionnement de la batterie). La navigation n’hésite pas à sélectionner un trajet plus long ou moins rapide s’il offre davantage ou de meilleures possibilités de recharge rapide. Par contre, nous ne voyons toujours pas l’utilité de l’écran en bas de la console de tunnel. Lors du lifting, les Allemands auraient pu s’en défaire. D’autant plus qu’il faut déjà regarder un écran pour le tableau de bord, mais aussi les rétroviseurs (option). Trop d’écrans tue les écrans… Et, pour le coup, prévoyez aussi des lingettes: ces écrans (tactiles) se retrouvent en un minimum de temps bardés d’empreintes de doigt.