Essai détaillé / Mercedes E 200 Natural Gas Drive

Lorsque l’importateur Mercedes-Benz nous a demandé si nous étions intéressés par un essai de la E 200 Natural Gas Drive, nous avons répondu sans hésiter que... oui. Certes, la Classe E telle que nous la connaissons est commercialisée depuis 2009 et a bénéficié d’un restylage en 2013. Mais comme le nombre de modèles au gaz naturel disponibles sur notre marché est peu élevé (outre Mercedes, seuls Fiat, le groupe Volkswagen et Opel en proposent), nous nous sommes dit qu’un essai ne manquerait pas d’intérêt, car du fait de leur processus de combustion extrêmement «propre», les automobiles à gaz naturel (officiellement appelé CNG, Compressed Natural Gas) sont sans doute parmi les moins polluantes actuellement commercialisées. L’extraction du gaz naturel et son transport (par des conduites) sont très peu énergivores, au contraire de l’extraction et du raffinage du pétrole brut ou de la production d’électricité. Bien qu’une voiture roulant au CNG rejette toujours du CO2, son impact sur l’environnement est assez comparable à celui d’une voiture électrique, voire moindre. Avec l’avantage non négligeable qu’une voiture à gaz naturel peut également rouler à l’essence s’il est impossible de remplir le réservoir de CNG. Le seul inconvénient étant que le gaz doit être comprimé (à une pression de l’ordre de 200 bars) pour atteindre un nombre acceptable de calories au litre, ce qui rend impossible les pleins à domicile, à moins d'acquérir le compresseur domestique ad hoc (comptez environ 2.500 €...), lequel permettra de faire le plein en une nuit. La solution la plus simple reste toutefois de remplir le réservoir à une station-service distribuant du CNG, mais celles-ci restent rares chez nous, et sont même quasi inexistantes en Wallonie. Pour que les choses soient bien claires, rappelons encore que le CNG n’a rien à voir avec le LPG ou GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), qui, comme son nom l’indique, est un dérivé du pétrole qui assure certes une combustion plus propre que l’essence et, surtout, le gasoil, mais dont les rejets sont plus élevés que ceux du CNG. De plus, le LPG doit, à l’instar des carburants traditionnels, être extrait par pompage, raffiné et transporté dans des camions-citernes. Quant à la liquéfaction de ce gaz, elle demande elle aussi pas élevé, on l’a déjà signalé), ce qui fait qu’ils mangent beaucoup d’espace...