- Avis Rédaction 16.53 /20
1996. Renault lance la première génération de Scénic, un monospace compact qui rencontrera vite le succès et qui s’érigera en référence dans un segment alors naissant. Une vraie vache à lait pour la marque grâce au fait qu’outre de partager nombre de composants avec le reste de la gamme existante (moteurs, boîte…), ce qui favorise au passage les économies d’échelle, cette nouvelle star trouvera vite son public. Un public qui apprécie ainsi la modularité, la qualité de vie à bord, les aspects pratiques… Les petites familles y trouvent leur compte. Les plus grosses (ou les plus nanties) trouvant de surcroît leur bonheur dans le plus volumineux Espace qui, lui, dicte le tempo depuis sa naissance 12 ans plus tôt (1984) sous la forme d’un OVNI dans le paysage automobile européen d’alors.
2024. Que d’eau a coulé sous les ponts! Les atouts d’hier ne sont plus ceux du jour et les monospaces ont rendu les armes face aux SUV et aux crossovers. De plus, l’électrique pointe le bout de son nez. Associez les deux et vous obtenez un Scénic de nouvelle génération, c’est-à-dire 100% électrique et d’inspiration SUV. Cela dit, Renault ne semble plus jurer que par ce type de carrosserie si l’on observe sa gamme actuelle ou à venir: Mégane (4,20 m), Captur (4,23 m), Scénic (4,47 m), Austral (4,51 m), Arkana (4,57 m), Rafale (4,71 m), Espace (4,72 m) et bientôt Symbioz (4,41 m): le constructeur français devient monomaniaque. On en viendrait presque à regretter l’impertinence des Vel Satis et Avantime. Presque. Ce constat étant posé, que propose ce Scénic de l’ère moderne? Capitalise-t-il sur les atouts de ses prédécesseurs?
LE CONCEPT
Donc, non, le nouveau Scénic n’est plus un monospace et oui, il se convertit à l’électricité… Ce SUV, qui rompt ainsi avec une longue tradition maison, bénéficie de la plateforme CMF-EV destinée aussi à la Mégane E-Tech, mais dans une version à l’empattement allongé de 10 cm pour mieux se conformer à sa vocation familiale. Avec son plancher plat et des roues (19 ou 20 pouces selon les versions) repoussées aux quatre coins, ménageant des porte-à-faux très réduits, on sent qu’il cherche à proposer une belle habitabilité malgré un encombrement extérieur demeuré compact: 4,47 m, soit à peine 23 cm de plus qu’un Captur. Visuellement, il adopte les nouveaux canons esthétiques chers à la marque depuis l’arrivée de son designer star, Gilles Vidal, en provenance de Stellantis. Vous lui trouvez certains points communs avec les dernières productions Peugeot? Pas faux. Produit à Douai alors que son moteur électrique est assemblé dans la mégafactory de Cléon dans le nord de la France, ce Scénic de l’ère électrique mise par ailleurs sur l’absence de cuir d’origine animal, sur les matériaux recyclés, biosourcés ou issus de l’économie circulaire. Ce faisant, en fin de vie, il serait recyclable à 90%, conformément à ce qu’impose l’Europe. En revanche, ce Scénic électrique ne propose plus de versions 7 places comme le «Grand Scénic» de la génération précédente. En cas de besoin de ces deux places d’appoint, il convient désormais de se tourner vers l’Espace (devenu lui aussi SUV mais qui n’a pas encore versé dans le tout électrique), voire vers le Grand Kangoo, qui outre le fait de proposer une motorisation à essence traditionnelle (TCe 130), continue de miser sur le Diesel (Blue dCi-95). Et si c’était lui, le vrai nouveau Scénic?
- Technologie électrique maîtrisée (conso, autonomie)
- Agrément de vie à bord, ambiance cocon
- Comportement routier plaisant et confortable
- Plus de version 7 places, modularité perfectible
- Chargeur embarqué 7 kW (monophasé) de série!
- Quelques détails d’ergonomie
Dans cet article : Renault, Renault Scénic
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