En bref
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Tenue de route
Selon qu’il fonctionne en mode Normal ou Dynamic, le moteur donne l’impression de ne «pas avoir tous ses chevaux» ou réagit trop brutalement à l’accélérateur. En revanche, il se montre disponible à bas régime. Bien étagée, la boîte 6 présente une commande précise et agréable. La direction est typiquement Alfa: hyperdirecte, mais sans incidence sur la tenue de cap. L’assistance varie en fonction du mode DNA sélectionné. Consistance du volant agréable, mais remontée d’information limitée.
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Sécurité
C’est officiel, la Giulietta est la voiture la plus sûre de sa catégorie (score Euro-NCAP de 97% pour la protection des adultes). Du côté de la sécurité active, les aides à la conduite sont nombreuses, en revanche, le limiteur de vitesse n’est pas disponible, pas plus que l’alerte de franchissement de ligne. On déplorera aussi que les capteurs de pluie et de lumière ainsi que les phares au xénon soient toujours proposés en option. Comportement très agile, mais toujours sain et sécurisant.
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Confort
Avec la Giulietta, le châssis sport et les grandes roues de 18” ne sont plus un obstacle au confort. Insonorisation soignée, même en ce qui concerne les bruits de vent à grande vitesse. La position de conduite n’est pas optimale, mais néanmoins pas aussi déplorable que la logique d’utilisation de l’autoradio. Les sièges avant manquent de maintien et leur dossier est trop dur. Les arrière sont plus confortables. Un bon point aussi pour l’habitabilité à l’arrière.
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Sens pratique
Accessibilité sans lacune. Comme souvent, la visibilité de trois quarts arrière laisse à désirer. Les espaces de rangement sont plutôt comptés et la dotation de série est honnête, sans plus. Une manière d’obliger le client à faire un détour par la case options ou packs (et, au passage, de lui faire croire qu’il fait une affaire). La Giulietta est assemblée avec sérieux, mais la qualité de certains matériaux n’est guère flatteuse. Coffre honnête, mais accessibilité médiocre et modularité limitée.
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Budget
Compte tenu d’une dotation qui comporte tout de même quelques lacunes, on ne peut pas dire que la Giulietta soit donnée. Certes, une BMW 120d coûte nettement plus cher, mais, outre des performances plus élevées et une consommation plus faible, elle jouit d’une meilleure image de marque, donc d’une valeur résiduelle qui l’est tout autant. Le rythme des entretiens est intéressant, bien plus que le programme des garanties qui est des plus classiques.
Alfa Romeo s’est donné le temps de redevenir un acteur d’importance dans le segment des familiales compactes. Comme elle est joliment présentée, il apparaît presque certain que la Giulietta ravira les amateurs de la marque. Elle devrait également constituer un modèle de conquête tant elle se montre efficace et plaisante à conduire tout en restant très politiquement correcte dans ses attitudes, et ce d’autant plus que le dynamisme de son châssis sport optionnel ne s’exerce pas au détriment du confort. Difficile, pourtant, de parler d’une voiture réellement homogène, car certains points noirs subsistent encore. A commencer par une planche de bord vraiment banale, une ergonomie très perfectible, une modularité trop rudimentaire pour une voiture moderne et surtout, un système DNA peu convaincant en ce qui concerne les réglages de la gestion du moteur. Bref, une voiture qui, sur certains points, nous laisse l’impression d’avoir été validée de manière quelque peu hâtive.
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