En bref
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Mécanique
Revu et corrigé pour consommer moins, le 2.0 TDI Ultra offre 150 et 350 Nm. C’est bien dans la moyenne de la catégorie et cela procure un certain allant à l’A6, mais pour autant qu’on apprenne à composer avec la boîte à l’étagement très long qui pénalise les reprises. Cela dit, la consommation est à la hauteur des attentes, au moins lorsqu’on évolue sur un parcours roulant. Dans des conditions de trafic plus hachées, la demande augmente vite pour atteindre le traditionnel seuil des 7,5 l/100 km.
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Tenue de route
La direction nous semble toujours trop artificielle, un peu comme si elle était coupée du train avant: elle n’offre aucune remontée d’information. Par contre, la montée en effort est agréable, surtout en mode «sport». Le comportement est celui qu’on attend d’une Audi: très stable tout en faisant preuve d’un minimum d’agilité dans le sinueux. Le centrage de la direction ne nous a par contre pas paru optimal; c’est sans doute à mettre sur le compte des pneus hiver montés sur notre modèle d’essai.
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Sécurité
L’A6 ne badine pas avec la sécurité de ses occupants. A côté des systèmes de retenue traditionnels, on y trouve une batterie d’aides à la conduite telles que les surveillants d’angles morts, l’alerte de franchissement de ligne involontaire, l’afficheur tête haute, le dispositif de préparation à une collision, un régulateur de vitesse actif, une caméra de vision nocturne, la lecture des panneaux de limitation de vitesse et on en passe. Difficile de faire plus complet, en tout cas.
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Confort
L’A6 est une berline très confortable qui se signale par sa douceur de conduite et par une insonorisation vraiment remarquable, en tout cas bien meilleure que celle d’une Série 5 ou d’une Classe E. La position de conduite comme l’habitabilité sont convaincantes, mais moins l’ergonomie, qui souffre d’un MMI obligeant à de nombreuses manipulations. Cela dit, ce dernier est plus complet. Il est aussi plus rapide et propose des services connectés.
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Sens pratique
L’A6 est une grande routière généreuse qui s’avère évidemment très pratique à l’usage, si ce n’est dans les manoeuvres de parking, où sa taille importante incite à la prudence. Pour le reste, la carrosserie Avant est à préférer pour le volume de son coffre autant que pour sa facilité de chargement. Question finition, l’Audi A6 fait toujours figure de référence dans le secteur.
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Budget
L’Audi A6 a beau être la moins chère du trio germanique sur le papier, elle ne sera pas la moins chère en fin de compte du fait du tarif élevé de ses options. Il faudra donc consentir à la dépense, d’autant qu’il est très difficile de faire l’impasse sur des équipements supplémentaires comme la navigation, par exemple. La garantie n’offre pas plus que le minimum légal, mais D’Ieteren propose évidemment des extensions permettant de voir passer les années (et les kilomètres) sans arrière-pensée.
L’évolution de mi-carrière de cette A6 ne change pas les fondamentaux du modèle, surtout d’un point de vue stylistique. Ça n’a rien d’étonnant, mais ça ne nous fera pas non plus oublier que l’essentiel des travaux reste invisible pour les yeux et notamment du côté des moteurs, qui, en passant tous à la norme Euro 6, se font plus puissants et plus sobres, à l’instar de ce 2 litres TDI 150 Ultra qui fait preuve d’un appétit mesuré dans des conditions favorables tout en ne pénalisant pas trop les performances malgré un étagement de boîte fort long. Bref, par son confort, son sérieux, sa fi nition de référence et son système multimédia remis à jour, cette Audi reste plus que jamais l’une des incontournables de la catégorie.