Essai détaillé / BMW M2 : Coeur de M3

En bref

• Tenue de route

  Avec ses trains roulants empruntés aux M3 et M4 et sa monte pneumatique très généreuse, la M2 est collée au bitume. Le couple et la puissance disponibles sur une large plage de régimes peuvent cependant la déstabiliser assez rapidement. Aucune crainte à avoir: l’ESP veille avec plus ou moins de tolérance selon le mode de conduite choisi. Le désactiver complètement est possible, mais mieux vaut ne le faire que sur un circuit ou sur une route peu fréquentée et offrant de larges dégagements.

• Sécurité

  Les équipements sécuritaires ne manquent pas. Du côté de la sécurité active, on citera les excellents phares au xénon (adaptatifs en option), les capteurs de pluie et de lumière et, bien entendu, un comportement routier de premier ordre (à condition de ne pas faire n’importe quoi avec la pédale de droite, évidemment). De nombreuses aides à la conduite sont disponibles en option, mais la surveillance de l’angle mort n’est pas prévue. Avec des rétros bien réglés, cela ne présente aucune difficulté.

• Confort

  On n’attend pas d’une sportive de cette trempe qu’elle offre le confort de roulage d’une limousine: la M2 est raide en toutes circonstances, comprenez quel que soit le mode de roulage engagé. Le mode confort s’appréciera surtout pour la plus grande discrétion sonore qu’il permet, surtout lors des trajets sur l’autoroute. Les sièges Sport de série sont remarquables de maintien et de confort. Ils sont aussi chauffants.

• Sens pratique

  Les espaces de rangement ne sont pas hypernombreux, mais bon, on n’est pas non plus à bord d’un monospace familial! Inutile, donc, de pointer du doigt une accessibilité moyenne aux places arrière, que l’on réservera plutôt à des enfants. Le coffre propose un volume honnête, mais la banquette rabattable 40/20/40 est facturée en supplément. L’iDrive s’utilise de manière assez intuitive, mais certaines possibilités de réglage nous ont échappé.

• La connectivité

  Le kit mains-libres USB, le service d’appel d’urgence eCall et le BMW Teleservices (communication automatisée avec le distributeur notamment pour la planification des opérations d’entretien) font partie de la dotation de série, mais toutes les autres fonctions de connectivité sont proposées en option. Un choix que nous ne critiquerons certainement pas.

• Budget

  Nous n’irons pas jusqu’à dire que la M2 est une affaire, mais notez tout de même qu’elle coûte 20.000 € de moins que la M4! Pour la consommation, au quotidien, aucune inquiétude à avoir. En revanche, il est tout à fait possible de siffler la moitié du réservoir en une centaine de kilomètres. Outre les inévitables taxes, le principal poste du budget d’utilisation est celui des pneumatiques, d’autant que la monte asymétrique (245/35 R 19 à l’avant, 265/35 R 19 à l’arrière) empêche toute permutation.

Conclusion / BMW M2 : Coeur de M3

Avec sa carrosserie bodybuildée et ses 4 sorties d’échappement à la sonorité évocatrice, la M2 en dit déjà long sur son caractère, tout comme sa fiche technique d’ailleurs! Evidemment, la raideur de son amortissement pénalise le confort de roulage, mais l’allonge du moteur, l’efficacité et l’équilibre (ou le déséquilibre, aides à la conduite désactivées) de son châssis font que le lui pardonne. La 1M vous a échappé et/ou vous trouvez la M4 trop grande et chère, n’hésitez pas!

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