Essai détaillé / Dacia Dokker 1.5 dCi 90

En bref

• Mécanique

  Avec 1400 kg à tirer, les 200 Nm de couple délivrés par le petit 1.5 Diesel ne sont pas de trop pour permettre au Dokker de tirer son épingle du jeu. D'autant qu'il est très bien secondé par la bonne vieille boîte manuelle JR, pour autant qu'on évite les relances sur le 5e et dernier rapport. Grâce à cet ensemble, le Dokker se montre frugal au passage à la pompe. La consommation moyenne devrait avoisiner les 6 l/100 km, offrant une autonomie supérieure à 800 km.

• Tenue de route

  Bâti sur un long empattement et une épure de suspension destinée à supporter une charge importante, le Dokker n'est évidemment pas destiné à procurer du plaisir à son volant. Il offre en revanche un comportement prévisible et rassurant. C'est l'essentiel compte tenu de sa vocation familiale. Élémentaire, le dispositif de freinage suffit à ralentir correctement le ludospace. La direction aurait mérité plus de consistance et surtout une montée en effort avec l'augmentation de la vitesse.

• Sécurité

  Étant donné la philosophie de la marque consistant à offrir le prix d'attaque le plus bas du marché, il est évident qu'on ne doit pas s'attendre à une pléthore d'équipements, même liés à la sécurité. Le Dokker offre le strict minimum en matière d'airbags, qui se limitent donc à protéger les passagers avant. Le contrôle de stabilité est quant à lui proposé en option à 350 euros. On trouve en revanche 3 points de fixation Isofix sur la banquette, contre 2 habituellement.

• Confort

  L'habitabilité généreuse du Dokker profite à tous les occupants, sans exception. Reste que l'absence de matériau moelleux ou duveteux donne un aspect dur à cet habitacle, qui manque aussi de convivialité. Même la mousse des sièges est ferme et la fatigue s'y installe vite. La position de conduite est correcte, à condition d'avoir la finition Lauréate ou le pack réglage en hauteur du siège et du volant. L'insonorisation est satisfaisante malgré les chuintements aérodynamiques.

• Sens pratique

  Grâce à sa (ses) porte(s) latérale(s) coulissante(s) et ses deux ouvrants battants à l'arrière, l'habitacle du Dokker se veut particulièrement accessible, même dans les endroits exigus. La banquette ne s'articule pas dans toutes les directions. Elle est seulement rabattable, mais sa manipulation est on ne peut plus aisée. Les espaces de rangement foisonnent et le coffre est l'un des plus généreux dans la catégorie. La finition progresse nettement, même s'il reste des détails à corriger.

• Budget

  Avec un prix d'attaque frôlant les 9.000 euros en essence et avoisinant les 11.000 euros en Diesel, le Dokker se présente comme le ludospace le plus accessible du marché. Il fait même mieux que les plus petits Nemo, Bipper et Qubo. Pour obtenir l'équivalent en volume de chargement, il faut débourser un minimum de 6.000 euros. Ça fait cher du mètre cube! Autant dire que les ludospaces de sa classe vont payer un lourd tribut à cette politique tarifaire défiant toute concurrence, à commencer par le Renault Kangoo.

Conclusion / Dacia Dokker 1.5 dCi 90

Techniquement proche du Lodgy, le Dokker se présente comme plus accessible encore. S'il ne peut pas accueillir 7 passagers, sa morphologie de ludospace offre les mêmes qualités d'habitabilité, de modularité et de confort. Sans compter qu'il marque un net progrès en qualité perçue et en modernité des équipements. Ajoutez-y un moteur Diesel relativement frugal et un rapport qualité/prix des meilleurs. A moins de vouloir à tout prix disposer de 7 places, ou d'être limité en espace de stationnement et donc devoir se tourner vers des mini-ludospaces (Citroën Nemo/Peugeot Bipper/ Fiat Qubo), le Dokker n'a rien qui puisse pousser à aller voir ailleurs, tant il parvient à rassembler les qualités requises d'un véhicule à vocation familiale-utilitaire en pratiquant une politique tarifaire défiant toute concurrence.

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