En bref
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Mécanique
Plébiscité dans la Focus, le 1.0 EcoBoost ne séduit pas autant sous le capot de la Fiesta. Ce n'est pas qu'il soit moins «brillant», puisqu'il est repris à l'identique, mais il est moins bien secondé par la boîte manuelle iB5, qui voit l'étagement de ses rapports allongés. Du coup, le petit bloc à essence suralimenté perd en réactivité et aussi en capital de sympathie. En contrepartie, cette mesure profite à la sobriété, donc aux rejets de CO2, limités à 99 g/km selon le cycle Euromix.
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Tenue de route
Ce manque de vigueur déçoit d'autant plus que le comportement de la Fiesta est dynamique. Dommage de lui couper la chique, alors que les ingénieurs s'appliquent à développer des châssis au fort potentiel. D'ailleurs, la Fiesta jouit d'un train avant incisif et d'un arrière joueur, mais jamais vicieux. De toute façon, l'ESP veille toujours au grain, puisqu'il n'est pas déconnectable; l'antipatinage, si. Mais la motricité n'est pas souvent prise en défaut avec pareil groupe motopropulseur.
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Sécurité
Avec 7 airbags de série dont un pour les genoux du conducteur, la Fiesta figure parmi les bons élèves en sécurité passive. Avec l'ESP de série et son dispositif d'arrêt d'urgence Active City Stop, elle fait presque figure d'exemple dans la catégorie sur le plan de la sécurité active. Sans compter que Ford met aujourd'hui l'accent sur les jeunes conducteurs avec le système d'accompagnement MyKey, de série dès le second niveau de finition Trend, donc avec tous les moteurs EcoBoost.
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Confort
Dynamique sur la route, la Fiesta n'en demeure pas moins confortable. Grâce à un excellent travail sur la suspension, la polyvalente amortit de façon optimale toutes les formes d'irrégularités. Les sièges avant contribuent également à cette sensation de confort, en procurant un excellent maintien latéral. À l'arrière, l'espace est suffisant, mais le dossier de la banquette manque de relief. Sans compter que l'accès est plus difficile dans le cas de cette variante à 3 portes.
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Sens pratique
Plus nombreux et volumineux à l'avant, les espaces de rangement font toujours défaut du côté de la banquette, où il faut se contenter des aumônières. Du reste, l'agencement des commandes suit une logique habituelle. Les menus de l'ordinateur de bord sont clairs et lisibles, tandis que la connexion avec l'interface Bluetooth et la prise AUX ou USB se fait sans difficulté, tout comme le paramétrage du MyKey. Il aurait été malvenu de devoir recourir à nos jeunes pour le programmer !
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Budget
Facturé 17.450 euros, l'EcoBoost 125 n'est certes pas donné. Mais c'est qu'il est proposé en finition haut de gamme Titanium, tout équipée ou presque. Si ce «luxe» peut sembler superflu dans une Fiesta, sachez que la variante 100 ch existe aussi en finition plus modeste Trend, à 2.000 euros de moins. Cela signifie aussi une taxe de mise en circulation de 123 euros au lieu de 495 euros. En revanche, la taxe annuelle de circulation, qui est fonction de la cylindrée, reste inchangée à 137,02 euros.
Remarquable dans la Focus, le 1.0 EcoBoost était logiquement très attendu dans la plus fluette Fiesta. Non seulement pour ses faibles émissions de CO2, mais surtout pour le dynamisme qu'il est supposé procurer dans une voiture plus légère. Mais en lui assignant des rapports de boîte à ce point longs, les responsables de la marque lui coupent les ailes. Heureusement, pourrait-on dire, la réduction de la consommation se vérifie à l'usage. Du coup, le 1.0 EcoBoost se montre plus polyvalent que réellement performant.