Essai détaillé / Kia Optima 1.7 CRDi

En bref

• Mécanique

  En attendant le 2 litres à essence atmo (170 ch) et sa variante hybride (respectivement prévus pour le printemps et la fin de l'année), l'Optima fait ses débuts avec un Diesel bien dans l'air du temps: modeste en cylindrée, frugal en gazole, mais volontaire dans l'effort (136 ch, 325 Nm). Six vitesses le secondent, automatiques en option ou, comme dans le cas de notre véhicule d'essai, manuelles. La commande s'avère rugueuse et l'on note un très léger broutage de l'embrayage à l'engagement.

• Tenue de route

  Avec ses pneus larges à profil bas, bien posés sur l'asphalte, et qui remplissent les passages de roues, l'Optima a une posture dynamique. Même si, mécaniquement, elle a le tempérament paisible, l'agrément de conduite est bien là. Kia dément encore une fois le caractère lisse des voitures asiatiques. Bien sûr, la direction manque de consistance autour du point milieu, mais c'est le cas de la majorité des assistances électriques. Avec les roues de 18”, le diamètre des disques de freins est allongé.

• Sécurité

  Les ambitions mondiales de Kia le forcent à concevoir des voitures et des SUV qui font le plein d'étoiles aux crash-tests normatifs. L'Optima en récolte 5 aux tests Euro-NCAP. Plus près d'une utilisation normale, les aides à la conduite se composent du contrôle de stabilité ESC, du correcteur de trajectoire VSM, de l'assistant au démarrage en côte HAC auxquels s'ajoute l'avertisseur de franchissement de ligne LKA. Un surveillant de la pression des pneus gonfle la liste des équipements de sécurité.

• Confort

  Somptueux, l'habitacle de l'Executive - la seule disponible dans un premier temps - propose un habillage en cuir étendu. Outre la sellerie (joliment dessinée et orthopédique) tout en cuir, la planche de bord en est partiellement revêtue, avec des coutures surpiquées sur les bords. Du plus chic effet ! Amortissement un peu ferme à l'allemande ; c'est une qualité. L'insonorisation atteint un bon niveau. C'est la première fois qu'une berline du segment D1 a d'office le siège du conducteur ventilé !

• Sens pratique

  Le coffre de cette tricorps à 4 portes a un volume minimal (505 l) au-dessus de la moyenne qui peut être augmenté en rabattant le(s) dossier(s) arrière. Mais Kia n'a pas aménagé de trappe à objets longs dans l'accoudoir central. Les 4 bacs de portes sont moulés pour recevoir une bouteille bien calée debout légèrement inclinée. Les 4 lève-vitres électriques ont une fonction automatique par impulsions. Autre attention devenue rare: montée sur une jante alu, la cinquième roue est identique aux autres.

• Budget

  Kia reste le seul à offrir 7 ans de garantie usine. Ça reste évidemment la meilleure preuve de la confiance du constructeur en son produit. Mais il ne faut pas se leurrer, le carnet d'entretien doit être paraphé par le concessionnaire pendant toute cette période, lequel va se rattraper sur le coût de la maintenance périodique et les éventuelles pièces d'origine. L'Optima est vendue en exécution unique chère (32.590 euros), mais c'est un maître achat si l'on fait le décompte de l'équipement.

Conclusion / Kia Optima 1.7 CRDi

Kia reste modeste. Ses hommes de marketing ne nous ont pas rebattu les oreilles en évoquant le caractère premium de l'Optima. Un cran au-dessus de ses rivales sur tous les aspects «value for money», elle propose un Diesel sobre, performant et, surtout, fiscalement «réglo». Ça, c'est aller dans le sens du marché des flottes en faisant intelligemment le gros dos à un législateur qui flingue sa vache à lait (l'automobile). Là encore, la marque coréenne s'apprête à prendre une longueur d'avance sur ses rivales européennes en étant la première à proposer une version hybride à essence dans cette classe de berlines : l'Optima 2.0 Hybrid viendra seconder l'offre «essence» (la 2 litres prévue au mois de mai) avant la fin de l'année et promet d'être au moins aussi sobre que la 1.7 CRDi.

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