Essai détaillé / Mazda 3 2.0 SkyActiv-G : Le style et le plaisir

En bref

• La dynamique

  S’il est souple et élastique, le 2.0 atmosphérique ne procure pas le coup de fouet que sont capables de donner les moteurs suralimentés. Ses 122 ch et 213 Nm passent dans les roues avant avec une linéarité exemplaire sur toute sa plage d’utilisation. Et il est bien secondé par une boîte 6 manuelle à la commande bien guidée. Rigoureuse, la suspension marie confort et agilité. La direction est légère mais toujours précise, tandis que le freinage est puissant et endurant.

• Sécurité

  La 3 possède désormais un détecteur de fatigue, des assistants anticollision actifs y compris pour la gestion des carrefours, un régulateur de vitesse adaptatif capable d’adapter sa vitesse aux limitations. Une caméra à 360° fait son apparition et le capot est étudié pour minimiser le risque de blessure en cas de collision avec un piéton. Sur le plan de la sécurité passive, c’est 7 airbags pour tout le monde: frontaux, latéraux avant, rideaux et genoux du conducteur.

• Confort

  Bien qu’elle ait troqué son multibras contre un essieu de torsion, la 3 ne perd rien en confort ni en efficacité. Elle profite d’un empattement allongé de 2,5 cm qui participe à la stabilité générale. Encombrante, la 3 est habitable sans plus. L’accès n’est pas des plus aisés pour les grands gabarits en raison de sa ligne de pavillon fuyante abaissée de 1,5 cm par rapport à sa devancière. Les sièges avant sont excellents, à l’instar de l’isolation acoustique et de la finition intérieure.

• Sens pratique

  Elle ne figurait déjà pas parmi les meilleures de sa catégorie auparavant, mais la nouvelle 3 perd encore quelques litres de coffre: de 351 l sous la planche à chapeaux à 1.019 l une fois la banquette fractionnée (60/40) rabattue (contre 364 à 1.263 l pour sa devancière). Ce qui forme un plancher de chargement quasiment plan. Si l’ouverture de coffre est plus large, le seuil de coffre haut perché et l’absence de double plancher ne facilitent pas le (dé)chargement.

• La connectivité

  La 3 reçoit un nouvel écran panoramique de 8,8’’ qui affiche plusieurs menus d’informations simultanément, mais sa faible hauteur n’aide pas à lire la carte. La navigation dans les menus est intuitive, mais le GPS perd parfois le nord. Connecté avec Apple CarPlay ou Android Auto, le système est lié à un combiné à 3 cadrans, bien lisible. Il est d’office doublé d’un affichage dans le pare-brise pour toujours garder un œil sur la route.

• Budget

  Mené calmement, le 2.0 se contente de 7,0 l/100 sur l’autoroute et 7,8 sur un parcours varié. Si sa puissance ne le pénalise pas à l’immatriculation, il est un peu plus taxé annuellement que les petits turbos. Ses faibles rejets de CO2 maintiennent une fiscalité intéressante en Flandre. Prix de base dans la moyenne haute par rapport à la concurrence et politique d’équipement empêchant la personnalisation: la dotation standard est liée à l’exécution.

Conclusion / Mazda 3 2.0 SkyActiv-G : Le style et le plaisir

Le premier contact avec la Mazda 3 de dernière mouture nous avait enthousiasmés et notre bonne opinion se confirme à l’issue de cet essai en profondeur. En cherchant bien, quelques détails nous chagrinent du côté du système de navigation. Mais force est de constater que la japonaise n’a plus rien à envier aux stars du segment qui trustent la tête des ventes. Elle est certes moins habitable que la moyenne, mais elle fait mieux partout ailleurs. Il y a gros à parier que le moteur SkyActive-X, très prometteur, l’aidera à faire la différence. S’il tient ses engagements en matière d’économie de carburant et qu’il conserve une fiscalité raisonnée, ce n’est pas un pavé dans la mare qu’il pourrait jeter, c’est une vraie bombe qu’Hiroshima va larguer sur ce marché très concurrentiel.

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