En bref
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Mécanique
Avec son rapport volumétrique de 14:1 exceptionnellement bas pour un Diesel et sa double suralimentation étagée, le 2.2 SKY-D offre beaucoup d'agrément. Souple à bas régime (grâce au petit turbo), volontaire ensuite (avec l'aide du plus gros turbo), c'est un moteur polyvalent qui va bien au CX-5. Bien étagée, la boîte 6 impressionne par la qualité de sa commande, directement inspirée de celle de la MX-5. Le CX-5 SKY-D 150 se classe parmi les meilleurs de sa clique en consommation et en émission.
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Tenue de route
Souvent nuisible au feeling, l'assistance de direction électrique ne soulève ici aucun grief. On a toujours en main un volant centré avec des montées en effort idéalement calibrées. Là où certains SUV détériorent leur équilibre en passant du 4x4 au 4x2, le CX-5 reste très rigoureux en châssis et fait preuve d'une excellente agilité en courbe. Bien sûr, la motricité n'est pas celle d'un 4x4, mais elle est plus que suffisante pour des évolutions saines et sécurisantes, même sur les sols dégradés.
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Sécurité
Les trois paires d'airbags (frontaux, latéraux avant et rideaux), les capteurs de pression des pneus et l'ESP sont de série sur tous les CX-5. Monté d'office sur les deux exécutions hautes, le Smart City Brake (qui détecte les obstacles et freine de lui-même l'auto sous 30 km/h) est disponible en option sur la finition d'accès. Au rayon de la sécurité active, le Rear Vehicle Monitoring balaie les angles morts et le Lane Departure Warning signale tout dévoiement intempestif sur une route balisée.
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Confort
La rigueur du comportement dynamique n'entrave en rien la capacité d'absorption de la suspension. A bord, on est donc bien isolé des mauvais revêtements et l'insonorisation est réussie. Comme toujours, Mazda n'a pas ménagé ses efforts pour soigner l'ergonomie. Toutes les commandes sont intuitives et idéalement placées autour du conducteur. Seuls perturbent la souplesse trop prononcée des dossiers avant, qui creuse immanquablement le dos, et les appuie-tête qui repoussent systématiquement la nuque.
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Sens pratique
Ergonomie et accès sont soignés. Surtout vers l'arrière, avec des portes s'ouvrant bien large et un beau dégagement pour le passage des pieds. L'équipement de série est avenant, la finition aussi, même si un brin d'originalité (et surtout de couleur autre que noir ou gris foncé) aurait amené un peu de gaieté dans l'habitacle. Dès le second niveau de finition, le dossier de banquette Karakuri rabattable en 3 parties apporte une belle modularité. Mention spéciale aussi au cache-bagages automatique.
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Budget
À 26.490 euros en version d'accès, le CX-5 SKY-D 150 4x2 est plutôt bien positionné. À qui souhaite jouir pleinement de son SUV, on recommandera tout de même de débourser 1.500 euros de plus pour un Active, sans quoi il devra se passer du volant en cuir, des haut-parleurs à l'arrière ou de tout le système Karakuri. Comme toujours chez Mazda, la garantie générale court sur 3 ans (ou 100.000 km); et le CX-5 SKY-D n'est pas plus contraignant qu'un autre en entretien, avec des échéances fixées à 20.000 km.
Le Mazda CX-5 est un SUV compact (encore un...) bien né. Mais il donne moins dans l'originalité que le roadster sacré (MX-5) dont les ingénieurs nippons semblent aujourd'hui vouloir s'inspirer pour développer tous leurs produits. Son créneau à lui, ce serait plutôt la rigueur et les choses bien pensées. Comportement routier, agrément et sobriété de la mécanique SKY-D, habitabilité, fonctionnalité, le CX-5 a des arguments solides en stock pour se démarquer de ses concurrents. Reste sans doute ce petit grain de folie, tel celui inhérent au concept sans doute du MX-5, que Mazda n'a toujours pas su trouver pour rendre son SUV vraiment craquant. À sa décharge, la plupart des autres protagonistes du segment ne sont pas plus avancés sur le sujet...