En bref
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Tenue de route
Le V8 6.2 est un collector. Avec le Performance Pack qui pousse la puissance à 487 ch (+30), il gagne encore en hargne, en élasticité et en octaves ! Ce tempérament des plus affirmés se perdra malheureusement avec le nouveau V8 suralimenté, moins expressif et caractériel. Débarrassée de son convertisseur, la boîte 7 est plus fluide et ne déstabilise plus la voiture lors des gros freinages. Dommage que les palettes soient inopérantes pour cause de lenteur.
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Sécurité
Les nouveaux réglages du châssis, la boîte MCT et le montage optionnel du différentiel autobloquant transfigurent cette C AMG qui, auparavant, ne versait que dans l’approximation propre à un dragster. Désormais, la puissance est nettement mieux canalisée, donc exploitable. C’est surtout vrai en virage, où l’on ne regarde plus les pneus partir en fumée... Le Performance Pack donne accès aux freins«composites», qui n’ont malheureusement rien des attributs des «carbone-céramique».
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Confort
La suspension est plus tolérante qu’il n’y paraît, surtout depuis qu’elle s’est débarrassée de ses désagréables réactions de sautillement sur les irrégularités. C’est déjà beaucoup et la sellerie participe aussi à ce plus grand confort de marche grâce à des sièges mieux rembourrés. Reste que la position de conduite est toujours un peu haute. On se consolera avec l’ergonomie légèrement améliorée à l’occasion du restylage.
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Sens pratique
Même badgée AMG, la C ne prive en rien des aspects pratiques des autres Classe C. Son coffre est donc toujours aussi logeable, tan- dis que, surprise, la banquette rabattable est ici montée de série. C’est le monde à l’envers ! La finition est évidemment exemplaire, mais l’équipement de série pourrait être mieux fourni pour une sportive de ce prix...
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Budget
On ne va pas vous mentir: la C AMG n’est pas du genre raisonnable et, bien qu’elle boive moins, elle consomme toujours beaucoup, surtout si l’envie d’exploiter le gros V8 se fait sentir. Le poste carburant risque donc d’être lourd. Comme celui des pneus, des entretiens, des freins ou des assurances et taxes. Bref, la C AMG est un engin de pur plaisir et il faut avoir les moyens, d’autant que certaines options incontournables restent très chères (différentiel autobloquant, Performance Pack...)
Avec les nouveaux réglages de châssis, la fameuse boîte MCT, les 487 ch de son Performance Pack et, surtout, le différentiel autobloquant, la Mercedes C 63 AMG devient la locomotive du clan des berlines ultrasportives. Un vrai TGV qui n’est certes pas encore taillé en pointe comme le coupé AMG Black Series développé pour rivaliser avec la M3 GTS (pneus racing, deuxième radiateur pour refroidir le pont, allègement au carbone et V8 gonflé à 517 ch), mais qui répond finalement point par point à l’idée que l’on se fait d’une propulsion surmotorisée, c’est-à-dire celle qui se mène au doigt, à l’œil et, surtout, au pied droit! Que du bonheur!