En bref
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Mécanique
Puissant et souple, le 220 CDI trahit juste son âge par sa sonorité rugueuse après un départ à froid et à très bas régime. Pour l’instant, la seule boîte proposée est la robotisée à 2 embrayages et 7 rapports. Elle s’est montrée (du moins sur notre modèle d’essai) très paresseuse en mode Eco et particulièrement têtue en mode Sport. L’étagement est bien adapté au couple du moteur et la consommation est étonnamment faible. Dommage que le réservoir soit si petit (50 l).
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Tenue de route
La direction à assistance variable électromécanique offre un bon retour d’information et une belle précision, mais le diamètre de braquage de 11 m déçoit. Les freins, puissants et endurants, laissent échapper des odeurs désagréables en usage intensif. L’excellente aérodynamique ne joue pas en faveur de la tenue de cap par fort vent traversier. La CLA est dans son élément sur le sinueux, même si le lourd Diesel lui confère un comportement plus sous-vireur (qu’une CLA 200 à essence).
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Sécurité
Mercedes a une réputation à défendre et fait tout pour qu’il en soit ainsi. La sécurité, active comme passive, est soignée notamment par l’entremise de nombreux dispositifs venus de modèles de segments supérieurs. Certains restent néanmoins optionnels et chèrement facturés. La CLA n’a pas encore été testée par l’Euro-NCAP, mais il n’y a pas de raison qu’elle s’en tire plus mal que la Classe A. Les airbags de genoux pour le conducteur sont de série.
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Confort
Le confort d’amortissement pourrait être meilleur : option gratuite «châssis confort» particulièrement conseillée. L’insonorisation est bonne, mais le moteur pourrait être plus discret. Excellente position de conduite et très bonne ergonomie, hormis les commandes d’infodivertissement implantées trop en arrière. Les places avant sont confortables et les sièges excellents, mais à l’arrière, on se sent confiné (toit bas, petites surfaces vitrées). Clim’ sans histoire, mais commandes peu visibles.
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Sens pratique
Prendre place à l’avant n’est guère malaisé en dépit du toit bas. A l’arrière, c’est une catastrophe (ligne de pavillon plongeante, ouverture étroite). Les espaces de rangement sont présents en suffisance (certains en option) et le grand coffre peut se voir modulé via des dossiers arrière rabattables. La dotation de série est honnêtement complète, mais les équipements de luxe sont en sus. Notre voiture d’essai jouissait d’une présentation particulièrement soignée et d’une très bonne finition.
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Budget
3.500 € de plus qu’une Classe A, déjà pas donnée, c’est beaucoup pour s’offrir une 3 volumes au look de coupé BCBG. D’autant que la longue liste d’options risque de rapidement faire exploser la note finale. Le rythme des entretiens est défini par l’auto elle-même et les garanties offertes sont toujours aussi pingres, à moins de mettre une fois de plus la main au portefeuille. Une Mercedes présente généralement une bonne valeur résiduelle, la CLA ne devrait pas faire exception à la règle.
A équipement comparable, la CLA 200 coûte quelque 3.000 € de moins que la variante Diesel correspondante. Voilà qui donne à réfl échir, surtout que la différence en consommation est d’environ 2 l/100 km. En Diesel, il faut donc attendre d’avoir parcouru 75.000 km pour «récupérer» son investissement. Ajoutons que le moteur à essence se montre, surtout dans les basses rotations, moins sonore et fait étalage d’une souplesse plus convaincante que celle du Diesel. Il ne faut pas attendre de cette CLA 200 des performances sportives, même si la livrée de notre voiture d’essai peut faire croire le contraire. Il s’agit d’une voiture qui a plus de souffl e que de nerf. Si on l’accepte et qu’on observe le mode d’emploi, on en retirera davantage de plaisir et on soulagera son portefeuille…