En bref
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Mécanique
Avec 280 ch et 400 Nm dans les pistons, le 2.0 T de l'OPC est bourré de ressources. Docile à bas et moyen régimes, il devient agressif à l'attaque de la zone rouge et remplit les oreilles d'un sifflement de turbine strident, amplifié par l'échappement. Bien étagée, la boîte est agréable en conduite coulée. En dynamique, elle peine en revanche à convaincre par manque de rapidité. Avec une moyenne de 11,4 l/100 km et un relevé extrême à 16,5 l/100 km, la consommation reste à surveiller.
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Tenue de route
Suspension, assistance de direction et réponse à l'accélérateur varient selon 3 modes: «Standard» (par défaut), «Sport» ou «OPC». L'amortissement adaptatif FlexRide représente un excellent compromis confort/efficacité et les gros freins Brembo à l'avant autorisent des ralentissements très appuyés. En dépit de son train avant McPherson à pivot découplé et de son autobloquant mécanique, l'Astra OPC n'est pas irréprochable en motricité. Surtout au décollage, où les pneus partent souvent en fumée.
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Sécurité
Bâtie sur le squelette d'une GTC, l'Astra OPC en reprend tous les éléments de sécurité. Les 6 airbags sont bien sûr conservés et l'ESP reçoit un mode intermédiaire baptisé Competition. Comme la GTC, l'OPC souffre de quelques défauts de visibilité, avec ses gros montants de pare-brise qui masquent systématiquement les obstacles en virage serré. En option, le pack Opel Eye Camera (650 euros) amène un détecteur de panneaux de signalisation, une alerte de dévoiement et un avertisseur de collision.
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Confort
La suspension FlexRide apporte un excellent confort au quotidien, tandis que les sièges ergonomiques sont aussi agréables pour attaquer que pour voyager. Au volant, on est bien installé, avec des commandes qui tombent parfaitement en main et des équipements globalement bien agencés. L'accessibilité n'est pas mauvaise, mais sera toujours réduite aux deux larges et lourdes portes de la GTC. La climatisation à régulation automatique de température fait quant à elle partie de l'équipement de série.
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Sens pratique
L'OPC ne lâche rien des fonctionnalités de la GTC. On a ainsi toujours droit au co_re de 380 l aménageable sur deux étages (en option), aux espaces de rangement généralement bien disposés, à la banquette rabattable en deux parties et aux sièges avant basculants à mémoire de position. Comme toujours avec les OPC, l'équipement de série et plutôt fourni, tandis que la présentation de l'habitacle est relevée par les multiples touches sportives qui lui sont propres.
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Budget
À 30.950 euros, le prix de l'Astra OPC n'est pas exagéré. Mais pour l'utiliser, il faudra encore considérablement rallonger le budget : taxes, carburant, consommables (pneus, freins...), etc. La valeur de revente devrait rester relativement élevée, s'agissant d'un modèle peu distribué (Opel prévoit une cinquantaine de modèles par an pour le BeLux) et à forte image. La garantie reste fidèle aux prescriptions légales: 2 ans kilométrage illimité et seulement 1 an pour l'assistance mobilité en cas de panne.
Comme attendu, cette troisième génération d'Astra OPC a globalement progressé. En suspension tout d'abord, avec un châssis au compromis confort/efficacité aujourd'hui bien étudié, toujours un poil moins rigoureux à la limite que celui d'une sportive pure et dure (comme la Renault Mégane RS par exemple), certes, mais aussi nettement plus conciliant pour un usage au quotidien. En tempérament ensuite, avec une mécanique hargneuse, démonstrative à souhait et toujours performante dans l'absolu. En «désirabilité » enfin, avec un ensemble prix, équipement, style, confort et sportivité bien ficelé. Hélas, après essai, on constate qu'elle a aussi régressé. En performances principalement, où, malgré les 280 ch annoncés, la dernière OPC se montre moins véloce que ses concurrentes - voire même que sa devancière - pourtant moins généreusement motorisées. Assurément, si Opel veut vraiment jouer la pole dans la catégorie avec son Astra OPC, les ingénieurs vont devoir encore un peu travailler sur l'ensemble moteur-boîte, l'allégement ou la motricité.