En bref
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Mécanique
Le 1.3 CDTI 75 de l’ecoFLEX d’origine Fiat reçoit un filtre à particules et s’accouple à une boîte 5 manuelle à l’étagement allongé. Avec son injection recalibrée pour évoluer à des régimes plus bas, il continue de briller par son élasticité et sa bonne volonté. La GSI reprend le 1.6 turbo de la turbulente OPC. Ramené à 150 ch, il garde la boîte 6 et l’étagement initial. Classique et électrique sur l’ecoFLEX, la direction est à pas variable sur la GSI. L’agrément pâtit d’une montée en effort toujours trop timide, d’un manque de rappel et de précision et de remontées de couple gênantes.
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Sécurité
Quel que soit leur système de freinage (disques et tambours pour l’ecoFLEX, 4 disques pour la GSI), nos deux Corsa ont largement de quoi tempérer leurs ardeurs. Sans défaut sur l’ecoFLEX malgré les pneus à faible résistance au roulement, la motricité cause par contre quelque souci sur la GSI et donne pas mal de boulot à l‘antipatinage. De série sur la GSI, les phares «classiques» sont remplacés par des éléments halogènes et adaptatifs dans les virages. Sauf avec la finition Essentia qui n’en compte que 2, la Corsa embarque d’office 6 airbags pour protéger ses passagers.
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Confort
Abaissée de 20 mm, la suspension de l’ecoFLEX perd un peu en confort. Celle de la GSI reste relativement conciliante s’agissant d’une sportive. Les sièges de série maintiennent remarquablement bien le corps. Davantage à bord de la GSI, où les flancs sont encore plus marqués. Dans les deux cas, la position de conduite est largement ajustable, tant le siège que le volant, et devrait permettre à la plupart des gabarits d’être confortablement installés.
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Sens pratique
Nos deux versions n’étant disponibles qu’en 3 portes, l’accès à l’avant n’est évidemment pas à critiquer. Pour accéder à l’arrière, c’est une autre affaire... D’une contenance de 285 l sous le cache-bagages, le volume du coffre de la Corsa n’est pas exceptionnel. La modularité est par contre son atout avec, dès la version Enjoy, un double plancher escamotable permettant de compartimenter le coffre sur deux niveaux et d’aligner un second plancher sur le seuil. Classique pour l’eco-FLEX, l’équipement de série est plutôt généreux pour la GSI.
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Budget
La Corsa ecoFLEX confirme son statut de voiture «verte» économiquement avantageuse en ne consommant que 5,5 l/100 en moyenne. C’est 0,4 de mieux qu’avec une version «ordinaire» munie du même moteur. Avec la GSI, il faudra compter le double: 10,3 l/100 en moyenne, c’est à peine 0,1 de mieux que l’OPC et ses 42 ch supplémentaires! Du coup, l’autonomie dépasse difficilement les 400 km... A défaut d’être toujours bien assemblés, les matériaux sont de bonne facture et dégagent une belle qualité perçue.
Dans la lignée des VW Polo BlueMotion et Seat Ibiza Ecomotive, l’Opel Corsa ecoFLEX débarque avec un peu moins d’ambition. Ainsi, malgré la réduction sensible de ses rejets de CO2 (jusqu’à 109 g/km), elle ne peut prétendre qu’à la petite prime d’Etat de 3% du prix d’achat, alors que les deux autres ont droit à 15%. Cela dit, cette polyvalente n’est pas dénuée d’intérêt, puisqu’en s’affichant comme la plus propre, l’ecoFLEX est aussi la plus frugale et la plus abordable (toutes primes déduites) des Corsa Diesel. Quant aux concessions qu’elle réclame aux performances ou au confort de suspension, elles ne sont à notre sens pas insurmontables. A l’autre extrémité de la gamme, la Corsa GSI apparaît plus rationnelle et démocratique à tous les points de vue que la radicale OPC. Enfin, presque... car, en dépit de la puissance réduite du seize-cents turbo, la consommation reste presque inchangée, donc toujours trop élevée dans l’absolu. Loin d’être irréprochable en comportement et en efficacité dynamique, la GSI séduira surtout par son confort au quotidien et par sa mécanique brillante et généreuse. Affichée près de 5.000 € de moins qu’une OPC, elle a en tout cas, elle aussi, sa place dans la gamme.