En bref
-
Mécanique
Le 3.0 TDV6 n'éprouve aucune peine à mouvoir le Range, qui a maigri de 42 kg par rapport à l'ancien TDV8. Ce 6 cylindres turbo Diesel est associé à une boîte automatique ZF à 8 rapports particulièrement alerte, qui en utilise le couple de façon optimale et assure des changements de rapports très doux. La consommation se révèle très intéressante pour un véhicule de ce gabarit et de ce niveau de performances, même si les progrès par rapport à l'ancien modèle déçoivent un peu ici.
-
Tenue de route
Land Rover laisse délibérément le nouveau Range prendre du roulis en virage et, à vrai dire, cela lui va bien ! Au point que nous préférerions un TDV6 à un V8 doté des barres antiroulis actives, qui limitent le roulis, certes, mais nuisent aux capacités de filtrage de la suspension. Ce roulis ne met du reste en péril ni la sécurité ni l'agrément de conduite, deux domaines où le Range est souverain. Mieux : plus le terrain devient difficile, plus le Range prend le meilleur sur ses concurrents !
-
Sécurité
L'Euro-NCAP n'a pas encore rendu son verdict, mais le nouveau Range s'est très bien comporté aux crash-tests américains. La dotation sécuritaire de base est d'un bon niveau, mais il manque les airbags de genoux. Étrange, surtout qu'ils sont montés dans d'autres véhicules de la gamme (sauf le Defender, évidemment !). Le régulateur de vitesse adaptatif et l'alerte de dévoiement font partie des options. La visibilité apparaît bonne vers l'avant et franchement médiocre vers l'arrière.
-
Confort
S'il est un domaine où le Range brille, c'est bien celui-ci ! La suspension préserve les occupants de tout choc désagréable, y compris en tout terrain. L'insonorisation est l'une des meilleures que l'on puisse trouver à l'heure actuelle et le confort général est vraiment royal, surtout que l'habitabilité est très généreuse à toutes les places. L'ergonomie est réussie, mais de nombreuses fonctions ne sont accessibles que grâce à l'écran tactile, qui réagit parfois avec un peu de paresse...
-
Sens pratique
L'habitacle regorge d'espaces de rangement bien pensés et on trouve pas moins de 5 prises 12 V. L'accès à bord est facilité par la suspension pneumatique, qui peut abaisser la caisse de 50 mm. Attention toutefois si l'on a l'habitude de s'installer au volant en s'agrippant à ce dernier : on risque de se cogner la tête au montant de pare-brise ! La modularité n'a rien de particulier, hormis une banquette qui se replie électriquement. L'opération n'est d'ailleurs pas spécialement rapide...
-
Budget
Le nouveau Range Rover est très onéreux, y compris comparé à ses concurrents directs. Heureusement, l'équipement de série se révèle particulièrement fourni, même en finition «de base». Les options sont proposées à un tarif très raisonnable. Le Range est garanti 3 ans ou 100.000 km : correct ! Mais 6 ans seulement de garantie anticorrosion pour une voiture en aluminium, c'est curieux. Land Rover manquerait-il de confiance ? La valeur résiduelle des Range Rover a toujours été élevée.
Le nouveau Range Rover est une automobile d'exception conciliant des qualités généralement antinomiques. Le luxe qui règne à bord est comparable à celui d'une Bentley, parce que la finition est de grande qualité et que la voiture embarque de nombreux équipements de luxe, mais aussi parce que son insonorisation s'avère plus que remarquable. De plus, les performances procurées par le moteur TDV6 sont largement suffisantes pour laisser derrière soi la plupart des autres usagers, lesquels disparaissent de toute façon rapidement derrière le Range, puisque la visibilité que ce dernier procure vers l'arrière est quasi nulle... Et hors du bitume, le nouveau Range possède des aptitudes que tous les autres 4x4 de luxe peuvent lui envier, non seulement dans l'absolu, mais aussi parce que ce Range Rover procure un confort de haut niveau. Bref, un vrai tour de force automobile. Seul bémol, mais de taille : le nouveau Range est très onéreux. Ses concurrents directs s'affichent facilement 30% moins chers.