En bref

Tenue de route
Le 1.6 se montre rageur et à l’aise à haut régime, mais il manque un peu de ressources à bas régime, surtout comparé au 1.2 TCE suralimenté, prodiguant quasi le même couple. La boîte à 5 rapports se montre agréable, mais son étagement très serré, palliant quelque peu le relatif manque de bonne volonté du moteur à bas régime, le fait tourner vite, avec à la clé un niveau sonore élevé à vitesse légale sur l’autoroute. Bien calibrée, l’assistance de direction participe à l’agrément de conduite.
Sécurité
L’arsenal traditionnel y est, excepté peut-être les fixations Isofix, incompatibles avec la structure des sièges. Les freins, puissants et endurants sont facilement dosables. Le comportement routier a volontairement été typé joueur, mais point trop n’en faut: la Wind ne part jamais dans des positions scabreuses. Le train avant précis et vif participe au plaisir que l’on prend au volant, essentiellement sur les petites routes sinueuses. Cette version 1.6 bénéficie de série de la protection de l’ESP.
Confort
Pas forcément le point fort de la Wind, victime essentiellement d’un niveau sonore élevé. Mais pour un petit roadster dit économique, la qualité de filtrage des suspensions étonne. La position de conduite bénéficie de sièges et d’une colonne de direction réglables en hauteur, mais le volant ne se règle pas en approche. L’ergonomie demande une période d’accoutumance, surtout pour s‘y retrouver dans les commandes de la radio. Monoblocs, les sièges, excellents, assurent un maintien latéral parfait.
Sens pratique
L’accès à bord demande une certaine prudence, du fait de la découpe des portes et de la faible hauteur sous le pavillon. Les caractéristiques même de la Wind rendent sa visibilité problématique, surtout pour la rétrovision, pratiquement nulle. L’aide au stationnement pourra se révéler précieuse. Les espaces de rangement se montrent peu nombreux et de petite taille, à l’exception du réceptacle derrière les sièges. Le coffre a la bonne idée de garder son volume inchangé quelle que soit la position du toit.
Budget
Proposée à un peu moins de 20.000 €, cette Wind 1.6 se montre assez bien équipée de série, que cela touche au confort ou à la sécurité. Et les rares options apparaissent étonnamment bon marché. En revanche, une consommation très quelconque, conjuguée à un réservoir de 40 l seulement, imposera des ravitaillements fréquents (± 400 km d’autonomie). Compte tenu de l’inconnue qui règne autour du succès potentiel, il est difficile de se faire une idée précise de la valeur de revente probable.

Conclusion / Renault Wind 1.6

Objectivement, on trouve donc peu d’intérêt rationnel à cette Wind, qui se présente comme une offre décalée dans l’univers par ailleurs plutôt conservateur de la gamme Renault. De fait, la séduction n’est pas immédiate. Il faut dire que la ligne, assez ingrate quand on l’observe sous certains angles, ne déclenche pas de réel coup de foudre. Pourtant, au fil des kilomètres, on se prend à la trouver attachante, on y trouve un certain plaisir que quelques détails d’ergonomie perfectible peinent à entacher. D’un clic, on passe d’un coupé à un cabrio et vice versa, sans jamais devoir laisser des bagages en rade. Et ça, c’est assez appréciable. Et si l’autoroute n’est pas son domaine de prédilection, elle sait se montrer enthousiasmante sur les petites routes. Reste qu’à 20.000 €, le jouet peut tenir du caprice...

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