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Essai détaillé / Skoda Yeti 2.0 TDI 110 4x4

En bref

  • Mécanique

    La palette des moteurs évolue peu. Le plus vendu chez nous restera très probablement le 1.6 TDI de 105 ch (en traction exclusivement), qui n'était pas encore disponible au moment de l'essai. Le 2.0 TDI dégonflé à 110 ch a fait l'affaire, d'autant qu'il a les mêmes performances en version 4x4 6 vitesses que le 1.6 à 2 roues motrices et 5 rapports, tout en étant nettement plus silencieux. Mais ça reste une moins bonne affaire en taxes et émissions CO2.

  • Tenue de route

    Voilà un petit véhicule à l'aise partout, qui peut prendre la route de haut, en ville, dans les chemins (pas trop creusés) et le charroi rapide des grands axes. L'aide au démarrage en côte vient de série sur les Outdoor. De même, le 4x4 Haldex a une fonction off-road qui reparamètre l'antipatinage pour mieux progresser sur sol meuble. Ce mode hors-piste comprend le contrôle en descente. En l'absence de blocage interponts, passages bourbeux déconseillés.

  • Sécurité

    En 2009, le Yeti avait reçu 5 étoiles aux crash-tests Euro- NCAP, avec 92% pour la protection des adultes et 78% pour celle des enfants. La protection des piétons était de 46%, un score améliorable, puisque le bord du capot a été redessiné. Détection de somnolence du conducteur (50 euros), ancrage Isofix à l'avant (50 euros) et surveillance de la pression des pneus (60 euros) sont proposés en option, les side-bags arrière aussi (300 euros). Airbag de genoux de série pour le conducteur.

  • Confort

    Amortie comme celle d'un tout chemin, la suspension travaille sur un débattement généreux tout en contrôlant bien les mouvements de caisse et la gîte en virage. Les occupants profitent de positions assises typiques d'un SUV ou d'un MPV, qui les maintiennent droit légèrement surélevés par rapport à la route. À l'arrière, et à condition d'ôter l'élément central (faisant tablette une fois rabattu), la banquette 40/20/40 peut se transformer en 2 sièges individuels.

  • Sens pratique

    Le Yeti fait mieux que cultiver le look sympa du SUV compact, il a un sens pratique que ses rivaux lui envient, grâce à un coffre de bonne capacité, compartimentable, au plancher réversible et, surtout, à une banquette unique: elle coulisse, ses dossiers 40/20/40 se règlent en inclinaison, se rabattent sur les assises qui basculent en portefeuille, voire se déposent. Afin de charger un objet long, le dossier du passager AV peut se rabattre en option (100 euros).

  • Budget

    Le Yeti (Active) 2.0 TDI 110 nu coûte 21.200 euros. C'est déjà cher si l'on considère qu'il perd les 4 roues motrices (et l'aide au démarrage en côte qui va avec), la garde au sol haute, la 6e vitesse, l'airbag de genoux, les curtainbags, le volant en cuir, les feux de portes AV, les antibrouillards AV et qu'il se contente de roues en tôle de 16”. Le 1.6 TDI est 6.000 euros plus cher que le Roomster et se définit dès lors comme le compact «premium» chic de la gamme Skoda.

Skoda Yeti 2.0 TDI 110 4x4
Conclusion / Skoda Yeti 2.0 TDI 110 4x4

La plupart des généralistes visent le créneau d'entrée de gamme lucratif le plus en progression - celui des petits SUV à 2 ou à 4 roues motrices de 4,2-4,3 m de long - en tirant les prix vers le bas. Pas seulement Dacia et son best-seller Duster, mais, dans une moindre mesure, le duo Chevrolet (Trax)/Opel (Mokka). Skoda, au contraire, choisit de positionner son Yeti un cran plus haut dans l'échelle tarifaire, celui des compacts un peu plus longs (4,4 m), mais pas moins spacieux ni moins fonctionnels. Mieux: non content d'être un concentré d'habitabilité et de sens pratique, le Yeti se révèle plus confortable que la majorité de ses rivaux coréens, japonais ou - si, si! - européens, et aussi robuste que les vrais tout chemin. En voilà un qui, intelligemment et avec raison, n'a pas voulu singer les autres!

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