En bref
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Mécanique
Naturellement équilibré et moulé dans des fonderies en alliage, l'unique boxer Diesel du monde de l'automobile a tout pour plaire, même si, en 5 ans, Subaru n'a pas jugé opportun d'en diversifier les puissances, voire cylindrées. Plus silencieux et mieux isolé sur des supports hydrauliques, le 4-cylindres à plat a encore gagné en discrétion. De multiples mises au point le font consommer moins. Un témoin d'huile surveille le niveau, toujours plus critique avec cette architecture de moteur.
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Tenue de route
Comparé au «III», le Forester «IV» s'est allongé de 25 mm sur l'empattement et élargi sur les voies de 15 (à l'avant) à 20 mm (à l'arrière). Il ne s'est pas alourdi significativement. Malgré une hauteur au toit accrue de 20 mm, il vire sans se laisser entraîner par sa carrure de portefaix et oppose aux autres SUV un centre de gravité bas et une répartition symétrique du poids sur les essieux (du fait de l'ancrage longitudinal centré du boxer et des 4 demi-arbres de transmission de longueur égale).
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Sécurité
Le comportement hyperéquilibré et sécurisant profite d'une caisse rigidifiée. Le contrôle dynamique de stabilité retravaillé améliore la capacité d'évitement. Tout ça en complément de la transmission intégrale symétrique. Parmi les autres aides à la conduite améliorées, la surassistance en freinage d'urgence, déterminée par la pression sur la pédale et, désormais, la vitesse d'enfoncement. Le capot, qui perd sa prise d'intercooler, améliore les scores aux crash-tests «piétons» de l'Euro-NCAP.
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Confort
Parallèlement à un espace habitable augmenté, le Forester offre une bien meilleure capacité de filtrage de la suspension. Les bruits de roulement ne sont plus qu'un lointain souvenir. Les balancements au ralenti et les accélérations roucoulantes du boxer Diesel sont moins perceptibles qu'avant. Par contre, certains bourdonnements d'air persistent autour de la baie du pare-brise - une lacune chez Subaru. Ajustabilité en net progrès des sièges avant qui soutiennent davantage le haut du dos.
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Sens pratique
Redessinée, la carrosserie perd en originalité ce qu'elle gagne en «packaging». Le Forester grandit en longueur, largeur et hauteur respectivement de 35, 15 et 20 mm sur un empattement augmenté de 25 mm. Tout ça sans prendre de poids. Mieux : le Cx perd 3 points, passant de 0,36 à 0,33. Sur cette base-là, les surfaces vitrées augmentent, tout comme les cotes de confort en largeur aux coudes (+15 mm) et en espace aux genoux à l'arrière (+120 mm). Le coffre gagne 1 cm en largeur d'ouverture.
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Budget
En Belgique, le ticket d'entrée pour un Forester Diesel de base (l'Intro, déjà bien doté) a été fixé juste sous les 30.000 euros. À ce prix, voire moins cher, la concurrence n'offre que 2 roues motrices et un équipement plus sommaire. Subaru reste un inconditionnel de la transmission permanente aux 4 roues. Même les spécialistes du tout terrain et les «premium» se sont résolus à développer des SUV compacts à 2 roues motrices. Rythme des vidanges excessif et réseau de concessionnaires peu étendu.
Assurément, le Forester quatrième du nom ne vous donnera pas l'impression de rouler dans la dernière nouveauté qui en jette... C'est qu'un instrument archifonctionnel ne change pas. On redessine le manche pour qu'il tienne mieux en main ou en poche. Mais, techniquement, ça reste le même outil. Prenons-le et utilisons-le donc comme un "buck tool", une pince «multiusage» à manipuler sans mode d'emploi; parce que ce vrai «intégral » est d'abord conçu pour prendre la route sereinement, sans prise en mains préalable, quels que soient l'état de la chaussée et la météo, pour profiter d'un espace intérieur au confort optimisé. Vu comme ça, il peut passer pour un maître achat chez les SUV compact.