En bref
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Mécanique
Pièce unique dans le paysage automobile, le boxer Diesel fait toujours preuve de souplesse et de disponibilité. Un agréable compagnon de voyage, surtout avec la Lineartronic, qui détend la conduite et s'affranchit de l'effet de moulinage typique des CVT lors des fortes montées en régime, où elle passe automatiquement en mode étagé et mime des passages de rapports à la façon d'une automatique conventionnelle. La conso est correcte, mais souffre parfois du poids ou de l'aérodynamique dégradée.
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Tenue de route
Le comportement de l'Outback est évidemment moins agile que celui d'une Legacy classique, ce qui est tout à fait normal compte tenu du poids et du centre de gravité rehaussé (par la suspension). Cela dit, les attitudes restent sereines, prévenantes et équilibrées. Les pneumatiques mixtes offrent moins d'efficacité latérale, mais ils compensent évidemment cette lacune par de vraies capacités sur les routes boueuses ou enneigées. Le freinage est à toute épreuve, malgré le poids.
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Sécurité
Une transmission intégrale, un ESP qui veille et une batterie d'airbags: l'Outback est bien armée. Mais elle aurait pu l'être encore plus en offrant la possibilité d'équipements supplémentaires comme un régulateur de distance ou des surveillants d'angles morts ou de franchissement de ligne. Sur cet aspect, les Japonais en général doivent encore progresser.
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Confort
Par sa générosité et ses nombreuses attentions, l'Outback invite au voyage, d'autant que son insonorisation est soignée. Mais on attendait de meilleures prestations de sa suspension, qui se montre percutante sur les hautes fréquences. Un comble alors que les débattements des roues sont généreux et que les épais flancs des pneumatiques auraient dû apporter leur pierre à cet édifice. Pour le reste, cette Sub' a été conçue avec soin. À commencer par les sièges, exemplaires de maintien et de moelleux.
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Sens pratique
Hyperfonctionnelle. C'est le mot qui résume le mieux cette Subaru Outback. Son coffre est immense, son habitabilité soignée (et exploitable) à toutes les places, les espaces de rangement apparaissent nombreux et accessibles. Que demande le peuple ? Eh bien, peut-être quelques raffinements supplémentaires comme un hayon motorisé, par exemple. Il existe bien sur le Forester...
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Budget
L'Outback offre beaucoup, même si son prix n'est pas particulièrement bas. Cela dit, la choisir, c'est aussi opter pour une voiture bien équipée (comparée aux concurrentes allemandes), voire suréquipée lorsqu'on peut s'offrir l'Executive, où rien ne manque. Reste à préciser que si la garantie octroyée est généreuse, les intervalles prescrits entre les entretiens sont franchement courts pour une voiture moderne. C'est assurément une contrainte.
Le restylage de l'Outback ne fait pas que confi rmer le côté «couteau suisse» de ce break tout chemin - comprenez sa remarquable fonctionnalité. Il illustre surtout le bien-fondé de l'association du boxer Diesel et de la boîte CVT Lineartronic. Ensemble, ces deux-là font des merveilles, d'autant que la gestion électronique parvient à totalement les affranchir de l'effet de moulinage typique de ce genre de boîte lors des fortes demandes de puissance. Avec un pareil ensemble mécanique, l'Outback est assurément un modèle qui gagne à être connu. Comme toutes les autres Subaru, du reste.