En bref
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Tenue de route
Un peu saugrenu, un 2.0 dans un pick-up de près de 2 T, alors que notre fisc classe l’Amarok parmi les utilitaires, qu’il n’impose ni sur la puissance ni sur la cylindrée. Les taxes de roulage et de mise en circulation sont du reste minimes. Cela dit, dérivé de celui du Transporter, le 2.0 TDI biturbo se montre volontaire avec ses 163 ch et 400 Nm. Il s’en tire bien, sauf au démarrage, où il n’a pas le coup de bielle de ses rivaux de 2.5 et 3.0, et sur les faux plats, où il manque d’allonge.
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Sécurité
L’originalité de l’Amarok est d’exister en 2 roues motrices, 4x4 full-time à autobloquant Torsen et 4x4 part-time sans différentiel central. Le Mitsubishi L200 propose l’équivalent de toutes ces possibilités en un seul véhicule... VW se rattrape sur les aides à la conduite, les plus évoluées qu’il nous ait été donné d’essayer sur un pick-up : ESP déconnectable, ABS off-road (qui accumule le sable devant les roues), démarrage en côte, contrôle en descente (même au point mort)...
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Confort
L’Amarok est livré sur une suspension typée «confort»; dans ce cas, le pont arrière rigide est guidé par des ressorts semi-elliptiques à 2+1 lames. Dans cette configuration, comportement routier et qualité de filtrage font que c’est la première fois qu’on n’a pas constamment l’impression de rouler dans un pick-up vide. Les oscillations restent raison- nables. Cotes d’habitabilité et sièges avant au-dessus de la moyenne du genre. Reste le dossier de banquette trop droit.
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Sens pratique
Une suspension «heavy duty» 3+2 lames est livrable sans supplément sur le part-time, la transmission (la seule dotée d’une gamme courte) la plus susceptible d’assumer les tâches les plus dures et d’embarquer la charge utile la plus pesante. Celle-ci atteint 1.147 kg (un record), contre 948 kg en version standard. L’Amarok est aussi le seul double cabine dont le plateau est conçu pour accueillir 2 europalettes transversalement. La banquette se relève comme un strapontin de cinéma.
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Budget
VW tape dans les prix d’un marché dominé par les Japonais, jusqu’ici seuls à proposer des pick-up Diesel en Europe. Aux gros moteurs nippons de 2,5 à 3 litres, l’Amarok oppose courageusement (et sans avantage fiscal) un 2 litres qui, grâce à ses turbos étagés, aligne une puissance et un couple comparables. Ça reste un moteur manquant d’inertie en évolution lente et, pis, qui ne consomme pas radicalement moins. Enfin, la finition de ce pro- duit argentin n’atteint pas les standards VW
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