- Avis Rédaction 15.68 /20
Avec sa longueur proche de 5 mètres, la BYD Han 3.9S est une grande berline qui se positionne, pour ne citer que sa concurrente la plus évidente, à hauteur de la Tesla Model S. Ce qui implique qu’elle devra aussi affronter la Mercedes EQE et la Volkswagen ID.7, qui prépare à entrer dans l’arène.
Cette berline à quatre portes aux allures de coupé fait appel au même groupe propulseur que le Tang, mais elle possède avec ses 2.920 millimètres un empattement plus long que celui du SUV à 7 places. Gage d’une plus grande stabilité, mais surtout d’une habitabilité très généreuse. Tant à l’avant qu’à l’arrière, il n’y a aucune raison de se plaindre de l’espace aux jambes ou de l’espace au toit. Mais le coffre n’est pas des plus grands, et son accès n’est guère aisé. La preuve que, parfois, l’esthétique l’emporte sur l’aspect pratique.
À moins qu’il ne s’agisse d’une offrande aux dieux de l’aérodynamique. Cette BYD Han 3.9S affiche en effet un coefficient de pénétration dans l’air particulièrement intéressant de 0,23. Cette Han n’est peut-être pas très spectaculaire, mais elle ne manque pas d’élégance. Le mérite en revient à Wolfgang Egger, le designer allemand à qui l’on doit notamment l’Alfa Romeo 8C Competizione, et qui dirige désormais le département du style de BYD. Avec son long empattement et ses porte-à-faux réduits, cette berline est joliment proportionnée. Egger et son équipe ont évité l’écueil de vouloir trop en faire. Avec pour résultat un style soigné, plutôt discret, et de jolis détails comme les poignées qui disparaissent dans la carrosserie.
La seule frivolité que se sont autorisés les designers – et encore –, c’est la signature lumineuse, avec des phares à LED qui peuvent faire penser à des yeux de dragon. Les Chinois aiment les dragons, symboles de force positive.
LA TECHNO
BYD a commencé par la production de batteries, essentiellement pour des GSM. Le fabricant comptait parmi ses clients de grands noms comme Nokia et Motorola. Il est donc logique que BYD propose son propre concept de batterie, dénommé Blade Battery. Il s’agit ici d’une batterie lithium-fer-phosphate, qui offre divers avantages par rapport à la traditionnelle batterie lithium-ion. Tout d’abord, les cellules constituant cette «batterie-lame» sont agencées différemment, dans des bandes plates. L’ensemble occupe ainsi la moitié du volume habituel pour une même capacité.
Selon BYD, ces batteries-lames sont également plus sûres grâce notamment à leur structure en nid d’abeille. Le risque d’embrasement est quasiment inexistant, même en cas de surcharge, de surchauffe, d’écrasement ou de transpercement. Lors d’un «test de pénétration des clous», cette batterie-lame n’a produit ni fumée ni flamme, et la température de surface de la batterie n’a pas excédé 30 à 60 °C. Et enfin, ce qui n’est pas anodin, BYD revendique une longévité accrue, une autonomie plus élevée et une durée de recharge plus courte.
Cela semble prometteur, mais dans la pratique, les vitesses de recharge sont assez limitées. Et recharger la batterie de 85,4 kWh (81 kWh nets) prend pas mal de temps (voir Les finances). Point positif: la BYD Han est équipée en série d’une pompe à chaleur. La chaleur résiduelle de l’environnement, du groupe propulseur, de l’habitacle et de la batterie est ainsi mise à profit pour optimiser l’efficience thermique, et la quantité d’énergie perdue est donc moindre. L’avantage du système est qu’il garantit une autonomie accrue par basses températures.
Il existe aussi une BYD Han dotée d’un unique moteur électrique, mais pour le marché européen, le géant chinois se limite à la version la plus puissante, avec deux moteurs, un sur chaque essieu. Grâce à ces deux moteurs synchrones à aimants permanents, la BYD Han 3.9S affiche une puissance de 517 ch pour un couple maximal de 700 Nm. Ce qui garantit de solides performances. BYD le sait et a choisi d’équiper cette Han de disques ventilés Brembo aux quatre roues, l’assistance étant d’origine Bosch.
Quant à l’origine de la suspension, on est bien plus discret à Shenzhen. Mais de nombreux indicateurs laissent penser qu’elle est d’origine Mercedes, constructeur avec lequel BYD collabore depuis un certain temps pour sa sous-marque Denza. Quoi qu’il en soit, avec des jambes MacPherson à l’avant et un essieu arrière multibras, on peut parler d’une suspension classique. L’amortissement peut être ajusté grâce aux modes de conduite. Et pour l’assistance de direction électrique, le conducteur a aussi le choix entre un mode Confort et un mode Sport. Pour assurer le contact avec le sol, BYD a porté son choix sur des pneus sportifs, des Michelin Pilot Sport 4 en 245/45 R19.
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Version testée
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byd Han Executive
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Catégories
- Berlines de prestige
Carburant
- ELEC
CO2
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Puissance
517 CVDimension
4995 m
Volume Coffre
410 LBatterie électrique
521 km - 18.5kWh/100km85.4 kWh - 7 kW (AC) - 120 kW (DC)
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