Concept
Bref rappel. La Golf GTI Clupsport trouve sa place dans la gamme entre la Golf GTI (245 ch) et la Golf R (320 ch, 4 roues motrices). Comme la première, elle conserve son châssis traction mais se rapproche un peu plus de la seconde sur le plan de la mécanique et des performances. Son 4 cylindres 2.0 TSI développe 300 ch et 400 Nm, grâce notamment à un turbo plus gros, un intercooler révisé et un échappement plus perméable. Pour la transmission, la Clubsport reste fidèle à la boîte DSG à 7 rapport de la GTI (de série) mais bénéficie d’un étagement rapproché et d’une cartographie recentrée vers la performance.
Pour garantir sa motricité, la GTI Clubsport hérite également d’un différentiel à glissement limité (le VAQ électro hydraulique apparu sur la GTI VII Performance) et de jantes 18’’ (voire 19’’ en option). Côté châssis, les ingénieurs ont également soigné le set-up avec un carrossage spécifique pour le train avant (-1°20’), une suspension raffermie (amortisseurs, ressort et bourrages) et abaissée de 10 mm et un système de freinage renforcé (avec disques perforés de série).
Enfin, en vraie voiture de sport qui se respecte, la Golf GTI Clubsport met aussi le paquet sur l’aérodynamique avec un spoiler arrière nettement plus imposant que sur la GTI « de base ». Avec à la clé, une portance réduite à (très) haute vitesse… sans plus de précision de la part du constructeur. Soit. Les seuls chiffres véritablement mis en avant sont les chronos du pilote maison Benjamin Leuchter sur la Nordschleife, avec un tour bouclé en 7:54 min pour la GTI VIII Clubsport. C’est 13 s de mieux que le temps réalisé par le même pilote avec la Golf VIII GTI « normale ». Mais c’est toujours 5 s de moins que la sulfureuse GTI VII Clubsport S de 2016 – avec ses 310 ch et sa banquette remplacée par une barre anti-rapporchement - d’avant, celle qui reste pour bon nombre de passionnés « LA » GTI de référence !
Conduite
À bord, la GTI Clubsport ne se distingue de la GTI « normale » que par la couleur de ses tissus. Et bien sûr par son nouveau mode de conduite « Nürburgring » qui règle tous les paramètres de la voiture au maximum, pour garantir les meilleures performances ! Hélas, partant du principe qu’on a ici à faire à la plus radicale des Golf – ou bien est-ce aujourd’hui la Golf R qui tient ce rôle ? – on aurait aimé pouvoir engager facilement ce mode, via un bouton spécifique au volant par exemple, sans devoir passer par les méandres de l’écran tactile. Même constat pour les aides à la conduite, présentes en nombre (freinage d’urgence, maintien de bande et de distance…), comme sur toutes les Golf, mais qu’il faut désactiver une à une à chaque (re)démarrage via le tactile.
Et comme si cela ne suffisait pas, il faut encore aller chercher l’ESP (On, Sport ou Off) dans un autre sous-menu… À vous décourager ! Les plus tenaces seront néanmoins récompensés par un comportement et des performances nettement plus engageantes que dans la GTI « de base ». La GTI Clubsport abat le 0 à 100 km/h en 5,6 s – en cela, elle est 0,7 s plus rapide que la GTI - grâce à sa fonction Launch Control. Son châssis raffermi lui confère une meilleure assise en virage tandis qu’en mode Nürburgring, ESP désengagé, elle ne rechigne pas à un petit déhanché au levé de pied ou à l’inscription sur les freins. Plus directe que celle d’une GTI (2,1 tours de butée à butée), la direction reste précise mais le ressenti reste malheureusement trop artificiel pour donner véritablement confiance au pilote. Un point d’autant plus critique sur les revêtements bosselés où la GTI Clubsport cherche parfois son chemin, par la faute d’un châssis trop ferme et d’un train avant énervé par l’autobloquant.
Au final, c’est dans les enchainements de virages rapides et sur les bitumes lisses qu’on prend le plus de plaisir au volant de cette Clubsport… sans pour autant retrouver toutes les sensations des modèles d’avant. La poussée du 2 litres est solide… mais lisse comme une toile cirée. On ne parle même plus de commande manuelle pour la boîte DSG – seules les petites palettes (plus petites encore que celles de la R) ont été conservées – et les rapports s’enchainent avec une telle précision qu’on n’entend même plus l’échappement crépiter. Dommage…
Verdict
L’insigne Clubsport redonne un peu de couleur à la Volkswagen Golf VIII GTI ! Plus puissante, plus performante et plus amusante à conduire (voire à piloter) dans l’absolu, cette version reste néanmoins très civilisée et facile à conduire au quotidien. Trop sans doute pour certains… À 47.065 € l’exemplaire – soit environ 6.700 € de plus qu’une GTI « de base – elle ne brade malheureusement pas ses charmes. Une chose est sure, la GTI Clubsport manque toujours d’un vrai caractère sportif pour venir détrôner les références que sont la Honda Civic Type R (320 ch – 45.470 €), la Hyundai i30 N (280 ch - 37.999 €) ou la Renault Mégane R.S. (300 ch - 41.550 €) sur leurs propres terrains !
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- Performances, 2.0 TSI détonant
- Facilité de conduite, polyvalence
- Efficacité dynamique
- Feeling des commandes (direction, boîte)
- Présentation intérieure sans fantaisie
- Tarif gonflé (par rapport à la GTI « normale »)
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen Golf
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