Le concept
Sans faire beaucoup de bruit, la Lexus RC Coupé a déjà derrière elle un peu plus de 4 années de carrière. Il était donc temps pour le constructeur japonais de lui offrir une remise à niveau. Celle-ci commence par l'extérieur : alors que les angles et plis de l'ancienne carrosserie étaient parfois un peu exubérants, les lignes de ce coupé ont fait l'objet de modifications, de prime abord assez discrètes, mais qui les rendent plus douces. Une évolution à notre sens réussie: la voiture forme un tout plus harmonieux et plus raffiné que par le passé, et son style général s'inscrit dans le droit fil de celui de la LC. C'est ainsi que le nouveau bouclier avant intègre toujours la calandre proéminente, mais légèrement remaniée. Elle est devenue moins voyante que sur l'ancien modèle. Les blocs optiques avant comportent des phares à diodes désormais disposés verticalement, ainsi que des feux de jour, eux aussi à diodes, en forme de « L ».
Ce qui change
Le profil de ce coupé se caractérise par un toit bas et arrondi, ainsi que par une ceinture de caisse bien marquée qui se prolonge jusqu'aux imposants passages de roue arrière, tandis que les portes présentent un pli vers l'intérieur dans leur partie basse, avant de revenir vers l'extérieur au niveau des seuils de portes qui adoptent une forme presque « en lame de couteau ».
La suspension fait toujours appel à des doubles triangles à l'avant et à un essieu multibras à l'arrière, mais les réglages ont été peaufinés sur base des enseignements collectés avec la LC, de manière à rendre le comportement plus dynamique et incisif. Des butées plus fermes et d'autres amortisseurs ont également été prévus à cette fin, de même qu'une structure encore plus rigide et une aérodynamique prévue non pour obtenir le fin du fin en matière de pénétration dans l'air (un Cx de 0,31 n'a rien d'une valeur record…), mais pour améliorer la stabilité de la voiture en toutes circonstances et générer le moins de turbulences possible.
En attendant la version supersportive à moteur V8, c'est un ensemble propulseur hybride que l'on trouve sous le capot. Cette 300h est animée par un moteur à essence de 2,5 litres fonctionnant selon le cycle Atkinson et alimenté par une injection directe. Sa puissance atteint 181 ch/133 kW pour un couple maxi de 221 Nm. Il est secondé par un moteur électrique (de type synchrone à aimantation permanente) qui délivre 105 kW/143 ch et un couple de 300 Nm. La puissance combinée de l'ensemble propulseur s'élève à 223 ch/164 kW, transmis aux roues arrière. Lexus revendique une vitesse de pointe de 190 km/h et une accélération de 0 à 100 km/h en 8,6 secondes. Voilà des chiffres pas spécialement impressionnants, nous direz-vous… C'est exact, mais il ne faut pas oublier que ce coupé accuse 1,75 tonne sur la balance. Le revers (positif) de la médaille est que la consommation moyenne se situe sous les 6 l/100 km, selon le nouveau cycle WLTP, ce qui correspond à des rejets de CO2 de 132 g/km. À condition d'adapter sa conduite, il est possible, d'après le constructeur, d'évoluer en mode électrique plus de 50% du temps. Rappelons qu'il s'agit ici d'une hybride conventionnelle (comme toutes les Lexus…), que Toyota appelle maintenant auto-rechargeable pour bien faire la différence avec les hybrides rechargeables qui doivent être connectées à une prise le plus fréquemment possible.
Comment ça roule
La RC 300h n'a ni la puissance ni le punch d'une vraie sportive. Pour ça, les amateurs auront tout intérêt à se tourner vers la V8. Mais avec son confort de suspension plus qu'appréciable, ses excellents sièges et sa transmission exempte d'à-coups, elle est le type même du coupé conçu pour le cruising relax, bien que Lexus soit parvenu, comme dans le coupé LC, à éliminer autant que faire se peut le fameux effet « moulin à café » d'un tel propulseur hybride, comparable à celui d'une boîte automatique CVT.
Budget
Côté tarifs, la version de base Executive Line, déjà très bien équipée, revient à 51.900 €. En versions F-Sport Line ou Privilège, la RC 300h s'affiche à 56.420 €. Ce n'est pas donné et c'est même plus cher que les modèles allemands comparables (à moteur Diesel), mais l'équipement de série est incomparablement plus généreux. Il est cependant clair que l'argument premier de la Lexus RC n'est pas son prix de vente…
Notre verdict
Il est évident que ce n'est pas dans la catégorie où évolue cette Lexus que se réalisent d'importants volumes de vente. Et au sein même de ce segment, ce coupé n'est pas précisément un best-seller, mais plutôt une proposition assez atypique. Le restylage a rendu le coupé RC 300h plus adulte, qu'il s'agisse de style ou de comportement routier. Celui ou celle qui optera pour cette Lexus dans sa version 300h hybride – la seule disponible pour le moment - acquerra un coupé confortable, plus fait pour le cruising que pour la conduite sportive. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne procure pas de plaisir de conduire, surtout que les ingénieurs ont maintenant remanié l'ensemble propulseur façon Coupé LC. Avis aux amateurs de coupés différents…
- Esthétique personnelle
- Plaisir de conduite, consommation
- Présentation et finition
- Habitabilité arrière
- Performances timides
- Prix élevé
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!