Premier essai / Mercedes SL

Comme la SLS AMG, la SL choisit la solution de l'aluminium, sauf qu'il ne s'agit pas d'une structure space frame, mais d'une coque autoportante classique recourant aux techniques de pointe de l'alu, qu'il s'agisse des différentes méthodes de coulée, d'estampage ou de soudure. Sa caisse brute est constituée de 89% d'aluminium; c'est la première structure «tout alu» qui soit fabriquée en grande série chez Mercedes. La nouvelle SL étrenne un couvercle de coffre inédit, en plastique mélangé de fibres et doublé d'un panneau de renfort en acier. Cette malle arrière intègre de manière totalement invisible toutes les antennes (GPS, radio numérique et téléphonie mobile). C'est assez rare pour être signalé. Voilà qui contribue à la pureté des lignes.

Fermée ou ouverte, la SL reste le coupé-cabriolet le plus confortable du marché. Pavillon fermé, les bruits aérodynamiques sont aussi imperceptibles que si c'était un vrai coupé de haut de gamme. Le filtrage des résonances dues au roulement est d'autant plus remarquable qu'il s'agit d'une coque en alu, bien plus «conductrice » du son que l'acier. À plein ciel et à condition de remonter le pare-vent électrique, bruits et remous d'air demeurent anecdotiques, même à très haute vitesse. Il est toujours possible de parler sans forcer la voix. Ou d'écouter une installation audio pas banale ! Tout ça sans forcer sur le volume. C'est que les woofers (les 2 haut-parleurs diffusant les basses) sont fixés derrière la partie relevée des caves à pieds avant.

En manoeuvre, la SL se gare en un tournemain. Mercedes prévoit néanmoins une aide automatique au stationnement (APA). Sur le sinueux, elle agilise la voiture au moins de la faire apparaître pour plus légère qu'elle n'est. Cette Direct-Steer aurait été parfaite si elle avait opposé un peu plus de résistance à l'effort d'injonction. Finalement, elle nous mâche trop la besogne. Exemplaires question filtrage et amortissement, les deux châssis à suspension semi-active ABC supportent les très fortes compressions et détentes sans broncher. La rigidité structurelle sans faille de la carrosserie achève de parfaire le tableau.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1520 du 4 avril 2012.