Le concept
Ainsi va le cycle des renouvellements: Škoda nous présente aujourd’hui, en avant-première et soigneusement camouflée, la quatrième génération de son Octavia dans sa variante Combi, particulièrement prisée: elle représente sur notre marché 90% des ventes, deux tiers de la production totale tous marchés confondus. Face à une concurrence féroce, où figurent les Opel Astra Sports Tourer, Ford Focus Clipper, Kia Ceed Sportswagon, Hyundai i30 Wagon, mais aussi les Peugeot 308 SW et Renault Mégane Grandtour, il s’agit de tenir son rang, ce que semblent réussir les Octavia dont nous avons pu brièvement prendre le volant.
Bâtie sur une évolution de la bien connue plateforme MQB, elle embarque une électronique bénéficiant de nouveaux câblages et d’unités plus rapides pour le transfert d’informations. Tout bénéfice, évidemment, pour les aides à la conduite comme le Travel Assist, qui englobe le régulateur de vitesse prédictif, l’assistant au maintien de voie automatique et, par conjonction des deux, le Traffic Jam Assist, qui s’occupera de mouvoir cette Škoda dans les bouchons. S’y greffe l’Emergency Assist, qui rangera sagement la voiture sur le bas-côté en cas de malaise du conducteur, le Pre-Crash avant et arrière, qui prépare l’habitacle à un choc (vitres refermées, ceintures tendues), et la protection pour piétons et cyclistes.
Ce qui change
Les équipements répondent aux attentes actuelles avec, en vrac: les phares Matrix à diodes, la recharge du smartphone par induction, l’affichage tête haute, le Virtual Cockpit, l’écran central de 10”, tout l’infodivertissement possible avec commande vocale, achat de fonctions a posteriori (par exemple la navigation), et même la possibilité de s’identifier et d’exporter son profil sur une autre Škoda… Signe des temps, la nouvelle Octavia se dote de 5 ports USB-C, dont un près du rétroviseur, pour les dashcams, sans doute !
Officiellement, peu d’infos sur ce qui se passe sous le capot ; tout au plus apprenons-nous qu’en essence, le choix sera donné entre des 3 et 4 cylindres de 110 à 190 ch, mais aussi le CNG et les hybridations MHEV et PHEV. Pour le Diesel, des 4 cylindres, de 115 à 200 ch. Tous ces moteurs se retrouvent sous les capots des diverses marques du groupe. Cinq versions devraient se situer sous les 100 g/km de rejets de CO2 avec, en moyenne, 14% d’économie par rapport à la génération précédente.
Deux moteurs nous seront proposés sous leur tenue de camouflage: le 1.5 TSI et le 2.0 TDI EVO apparu dernièrement sous le capot de la Superb. Tous deux délivrent 150 ch. Guère de surprises de ce côté, ils sont connus, mais nous retrouvons avec plaisir ce Diesel EVO, particulièrement silencieux, onctueux et exempt de vibrations.
Plus intéressant, le ressenti du comportement routier, avec en particulier une direction autrement plus agréable qu’auparavant. Un nouveau logiciel de l’assistance électrique et un nouveau fournisseur changent la donne, avec un feeling plus naturel et plus de consistance, et un mode Normal plus proche du mode Sport de la génération précédente. L’attaque des freins, franche et mordante, rassure et reste facile à doser. Rien à redire sur la tenue de route : les nouveaux réglages, les roues de plus grand diamètre (665 mm au lieu de 645) montées ici en 225/45 R 18 et l’absence de l’essieu arrière multibras, plus lourd, moins aérodynamique et réservé aux versions plus puissantes ou 4x4, rendent l’Octavia tout à fait plaisante à mener sur les routes tourmentées de notre parcours d’essai. A propos d’aérodynamique, cette nouvelle génération progresse bien: le Combi descend à 0,26 (0,31 auparavant), la berline à 0,24 (au lieu de 0,26).
Comment ça roule
Nous aurons en fin de journée l’insigne honneur de découvrir en statique l’Octavia Combi (qui sera commercialisée avant la berline) dépouillée de tous ses camouflages, tant externes qu’internes. Verdict ? Une Škoda, à n’en pas douter, avec des petits accents de Superb, plus flatteuse et valorisante qu’avant, particulièrement à l’intérieur avec un cockpit qui mêle habilement cuir, textile, Alcantara, bois ou carbone, des sièges parfaitement dessinés, un mouvement de la planche de bord rappelant celui de la calandre, souligné par un jeu de strates marquées par différents matériaux, un mouvement repris même par le nouveau volant à deux branches. Les commandes par boutons se réduisent à l’essentiel, à gauche et sous l’écran central. Le coup d’œil est flatteur, la qualité proche de celle des marques plus prestigieuses du groupe.
Notre verdict
Plus que jamais, les possesseurs de Volkswagen ou d’Audi seront bien inspirés d’aller jeter un regard aux salles d’exposition Škoda en début d’année prochaine! L’Octavia semble en donner plus. Un regret? En matière de design, Škoda rentre un peu plus aussi dans le rang. Look soigné, mais qui manque de cette audace et de cette originalité qui firent naître les Roomster et Yeti de première génération…
Dans cet article : Skoda, Skoda Octavia