Premier essai / Renault Mégane Grantour : L'allumeuse !

Le concept

La Mégane a succédé à la Renault 19 en 1995. Depuis cette 1^e génération, elle se décline en différentes formes de carrosserie, dont l’inévitable break, très apprécié pour ses capacités de chargement supérieures et de plus en plus sollicité par les jeunes familles et les adeptes de sports d’extérieurs. On peut même dire que le break a le vent en poupe en Europe de l’ouest. Chez Renault, il devrait représenter jusqu’à 40% des ventes de Mégane. Il faut dire que les designers ont veillé à lui conférer une ligne particulièrement séduisante – l’un des premiers critères d’achat – au détriment du volume de chargement ; chez Renault, on assume !

Ce qui change

Comparé à la berline, le break repose sur un empattement allongé de 4,3 cm et voit son encombrement augmenter de 27 cm en longueur. Ce qui l’autorise d’offrir un volume de coffre variable de 500 à 1.504 dm³ avec un seuil affleurant. Le siège passager avant se rabat ici en position tablette pour accueillir des objets longs jusqu’à 2,7 m.

Par rapport à sa devancière, le dossier de la banquette est légèrement plus incliné vers l’arrière pour gagner en confort : 27° contre 25°. L’espace aux coudes est aussi un poil plus généreux. L’habitacle est également plus lumineux grâce au nouveau toit ouvrant panoramique électrique (800 €).

Le lancement du break correspond avec la commercialisation de l’exécution sportive GT (aussi en berline). En essence comme en Diesel, il s’agit d’un moteur 1.6 l turbocompressé et couplé à la boite EDC6, développant respectivement 205 et 165 ch. Outre un kit carrosserie spécifique, ces exécutions sportives reçoivent des disques de frein plus grands et 4 roues directrices.

Comment ça roule?

Le 1.5 dCi 110 ch devrait représenter le plus gros des ventes. Lorsqu’il troque sa boite manuelle contre l’unité robotisée EDC 6, il perd 10 Nm de couple pour culminer à 250 Nm ; mais il gagne en douceur de fonctionnement. Par ailleurs, cela grève à peine ses performances tellement il fait preuve de souplesse et d’élasticité. Toutefois et à condition de ne pas envisager la boite automatisée, on ne saurait trop vous conseiller d’opter pour le 1.6 dCi 130 ch, plus vigoureux pour entrainer les 1.450 kg de ce break. Le 1.2 turbo à essence est plus timide dans ses relances mais s’apprécie pour sa douceur de fonctionnement, surtout lorsqu’il est associé à l’excellente boite EDC7 ; la combinaison idéale pour accomplir confortablement vos petits trajets quotidiens.

Budget/équipement

La Mégane Grandtour réclame un budget supplémentaire de 900 € par rapport à la berline. Elle reste donc dans la bonne moyenne du segment. L’équipement standard est très complet et les options restent, comme d’habitude chez Renault, très accessibles.

Les concurrentes

Si Renault assume le fait de privilégier le style à l’habitabilité, il doit néanmoins faire face à une concurrence féroce qui réussit de mieux en mieux à marier les deux. Et s’il est très séduisant, il faut bien reconnaître que le break Mégane n’est pas le plus volumineux de sa catégorie – pas le plus petit non plus – comparé aux Peugeot 308 et Skoda Octavia qui offrent toutes deux 610 l sous le cache-bagages.

Notre verdict

Les responsables Renault sont très clairs : le break Mégane se doit d’être pratique et habitable mais pas au détriment du style. Ils n’ont donc pas hésité à sanctionner le volume de chargement pour soigner la ligne de la Grandtour. Et visiblement, ils sont fiers du résultat.