BMW doit économiser de toute urgence. L'augmentation des coûts de développement indique en effet que le résultat d'exploitation a chuté de 27% au troisième trimestre. Divers facteurs sont à la base de cette situation, mais en premier lieu, on pointe le rythme élevé avec lequel le fabricant bavarois continue de lancer des nouveautés. Autre activité coûteuse: le développement des motorisations électriques et des systèmes de conduite autonomes.
Il n'y a évidemment pas encore péril en la demeure. Car la tendance est générale et, comme on le sait, les taux de change défavorables avec les USA, la hausse des prix des matières premières et les problèmes commerciaux entre la Chine et les États-Unis rongent aussi les marges bénéficiaires. Les innombrables campagnes de rappel et l'introduction de la norme d'émission WLTP jouent également un rôle. BMW est donc aujourd'hui obligé d'économiser sans affecter son rythme de développement. Des mesures financières devront donc être prises pour rendre les chiffres moins décevants.
Le directeur financier de BMW, Nicolas Peter, admet que des « mesures supplémentaires » sont nécessaires. Tels que la réduction des coûts d'exploitation et des coûts de production afin de ne pas faire de compromis sur les investissements pour maintenir les nouveaux produits concurrentiels à long terme. Les ventes ne posent, elles, pas de problème, car BMW continue d'écouler de plus en plus de voitures. Mais la marge d’exploitation n’atteint que 4,4% cette année, contre 8,6% en 2017.