Au départ… Ce film est rangé dans la catégorie «science-fiction». 20 ans plus tard, on le verrait plus comme une dystopie tant ce qui apparaissait inenvisageable hier semble débouler dans nos quotidiens. Exemple avec la présentation en cette mi-avril du dossier de presse de l’EQS, la limousine de prestige 100% électrique de Mercedes. Bien sûr, on y parle un peu technique, puissance et performances. Mais ces critères passent au second plan et on y évoque plutôt un «véhicule exceptionnellement intelligent». Dotée de 350 capteurs et d’autant d’algorithmes les régissant, l’EQS, grâce à son… intelligence artificielle capable d’apprendre et d’adapter ses réactions en continu, définit le meilleur itinéraire GPS en fonction de la disponibilité des bornes de recharge, de la situation du trafic, de la météo, du relief…
La voiture ouvre automatiquement ses portes à l’approche de ses occupants, préalablement reconnus. Grâce aux données issues de l’analyse de la vitesse, des distances, des accélérations, de la luminosité, des précipitations, de la température, de l’occupation des sièges, etc., le système prend seul des décisions en une fraction de seconde, affiche de manière proactive les fonctions supposément les plus attendues. Vous suggère de passer un coup de fil s’il a détecté que vous donniez souvent le même coup de fil à la même personne à la même heure le même jour. Vous suggère d’allumer le volant chauffant s’il a appris que vous le faisiez souvent lorsque vous enclenchiez les sièges chauffants. L’intelligence artificielle de l‘EQS est capable d’apprendre de vos habitudes, de vos horaires, de vos trajets, de votre style de conduite. Elle vous observe et coupe par exemple l’écran du passager si elle a noté que vous le regardiez en roulant.
Vous identifie grâce à sa caméra de reconnaissance faciale, interprète vos mouvements de tête, de bras, de mains, votre langage corporel, analyse votre niveau de stress et de fatigue et vous fait des recommandations adaptées… L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. En attendant, nos dernières expériences sur le terrain avec différents modèles de différentes marques nous ont montré que des poignées de porte censées sortir de leur logement à l’ouverture ne le faisaient pas. Ou pas toujours. Ou refusaient d’y rentrer. Qu’il suffit d’un flocon de neige pour mettre hors-service un radar de distance. Ou d’une bonne pluie pour rendre aveugles des caméras de recul. Que certaines reconnaissances vocales semblent sourdes ou idiotes, voire les deux. Qu’il est toujours plus aisé d’encoder une adresse via son smartphone que par le GPS de bord. Dès lors, cette dystopie appliquée à l’automobile est-elle de nature à nous faire rêver, vibrer, fantasmer? De mon côté, et à titre strictement personnel, je connais la réponse. Et vous?
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