Introduction
Troisième épreuve de la saison, le Grand Prix d’Australie faisait son retour au calendrier après 2 années d’absence en raison du Covid-19. Un comeback attendu au vu des plus de 400.000 spectateurs comptabilisés sur l’ensemble du weekend. Pour les pilotes c’était l’occasion de redécouvrir un tracé revu et corrigé au cœur de l’Albert Park, pour plus de fluidité, de vitesse et davantage de possibilités de dépassement. Après deux premières courses marquées par les duels épiques entre Charles Leclerc (Ferrari) et Max Verstappen (Red Bull), le Grand Prix d’Australie aura été davantage marqué par la domination du pilote Ferrari, l’abandon du champion du monde néerlandais, l’opportunisme des Mercedes et le retour aux affaires de McLaren face à Alpine. Sebastian Vettel effectuait également son entrée dans la saison après 2 courses suivies devant sa télévision suite à un dépistage positif au Covid-19. L’Allemand aura vécu un weekend catastrophique marqué par deux crashs, en essais libres et en course.
Résumé de la course
Auteur d’une pole autoritaire devant les Red Bull de Verstappen et Pérez, Charles Leclerc a démontré que la Ferrari restait la voiture à battre. Rapide, homogène et fiable, la monoplace rouge permet au Monégasque d’exprimer tout son talent et ça se voit. Au départ, Leclerc conservait sa position de tête devant Verstappen tandis que Lewis Hamilton, parti cinquième, réalisait un très bel envol et prenait le dessus sur Lando Norris (McLaren) et Sergio Pérez pour pointer au troisième rang en début de course.
Rapidement, le pilote Ferrari creusait l’écart tandis que le Mexicain de Red Bull repassait Hamilton. Las, Sainz commettait une faute et restait planté dans le gravier, provoquant une première sortie de la voiture de sécurité. Son équipier gérait parfaitement la situation et reprenait sa marche en avant au restart. La seconde neutralisation suite au crash de Vettel voyait Verstappen contester le leadership à Leclerc… le temps d’un virage. Ensuite la Ferrari #16 s’envolait à nouveau tandis que la Red Bull flanquée du #1 devait renoncer sur défaillance mécanique. Encore un zéro pointé pour Verstappen, le deuxième en 3 courses, qui le voit figurer au sixième rang seulement au classement des Pilotes.
Quand le chat s’en va, les souris dansent et Mercedes et McLaren ont profité des déboires de Sainz et Verstappen pour se hisser juste derrière le duo de tête Leclerc-Pérez. Les Flèches d’argent faisaient à nouveau mieux que limiter les dégâts avec Russel sur le podium devant Hamilton, suivis des McLaren.
Résultats de GP d’Australie
- Charles LECLERC (Ferrari)
- Sergio PEREZ (Red Bull)
- George RUSSEL (Mercedes)
- Lewis HAMILTON (Mercedes)
- Lando NORRIS (McLaren)
- Daniel RICCIARDO (McLaren)
- Esteban OCON (Alpine)
- Valtteri BOTTAS (Alfa Romeo)
- Pierre GASLY (Alpha Tauri)
- Alex ALBON (Williams)
Classement du championnat du monde Pilotes
- Charles LECLERC – 71 points
- George RUSSEL – 37 points
- Carlos SAINZ – 33 points
- Sergio PEREZ – 30 points
- Lewis HAMILTON – 28 points
- Max VERSTAPPEN – 25 points
Classement du championnat du monde Constructeurs
- Ferrari – 104 points
- Mercedes – 65 points
- Red Bull – 55 points
- McLaren – 24 points
- Alpine – 22 points
- Alfa Romeo – 13 points
Tops
Charles Leclerc est l’homme en forme de ce début de saison avec 2 poles, 3 meilleurs tours en course, 2 victoires et 1 deuxième place, le pilote Ferrari caracole en tête du classement et profite des déboires de Max Verstappen. Mais il ne s’agit pas d’un feu de paille. Après 3 courses sur 3 circuits aux caractéristiques fondamentalement différentes, la Ferrari F1-75 démontre qu’elle est la monoplace de référence. Véloce, facile à exploiter et fiable, la « Rossa » devra confirmer à Imola dans 2 semaines sur un circuit « permanent » et plus classique, mais la Scuderia détient une arme redoutable.
Mercedes est toujours en difficulté, mais sans évolution majeure pour cette course, Lewis Hamilton et George Russel ont tout de même affiché un rythme en course plus probant et signent à nouveau un top 4 avec Russel sur le podium devant Hamilton victime de l’entrée en piste de la voiture de sécurité. Il y a du mieux chez les Gris et le retour en Europe devrait s’accompagner d’un nouveau kit aérodynamique qui pourrait permettre aux pilotes Mercedes d’exploiter un peu davantage du potentiel de la W13.
Le « midfield » a rarement été aussi riche et disputé. Entre Alpine qui pouvait viser le Top 4 en qualifications avec Alonso, des McLaren de retour dans le jeu et les Alfa Romeo qui confirment leur bonne tenue, surtout en course, les batailles ne manquent pas derrière Ferrari et Red Bull et viennent titiller Mercedes. À confirmer à Imola dans deux semaines.
Flops
Red Bull a probablement une monoplace capable de rivaliser avec la Ferrari en vitesse pure… mais pour gagner il faut d’abord voir le drapeau à damier. Non seulement la RB18 s’est révélée un léger cran en dessous de la F1-75 à Melbourne, mais Max Verstappen a de nouveau essuyé un abandon sur défaillance mécanique. La deuxième en trois courses. De quoi pointer au sixième rang seulement, derrière les pilotes Mercedes qui plus est ! Si le réveil des Flèches d’argent arrive rapidement, ces points perdus en début de saison coûteront cher.
Aston Martin doit affronter la dure réalité : l'argent n’achète pas le succès ! À la peine en matière de performances, les monoplaces vertes souffrent également d’une fiabilité déplorable. Obligés de « surpiloter » Lance Stroll et Sebastian Vettel ont démontré une certaine fébrilité qui s’est traduite par deux crashs pour l’Allemand tandis que le Canadien s’est fait taper sur les doigts pour un comportement en piste très limite et dangereux. Pour Vettel qui a besoin de construire sa confiance, le Covid et le manque de roulage ont poussé le champion à la faute, en proie à ses vieux démons.
Haas figure aussi au rang des déceptions, davantage qu’Alpha Tauri. Si les deux écuries ont semblé moins compétitives lors de ce troisième rendez-vous, les monoplaces américaines n’ont jamais semblé en mesure de rééditer leurs belles performances (du moins pour Magnussen) de Bahreïn et Jeddah (Arabie Saoudite). Il est pourtant essentiel de marquer un maximum de points en début de saison car la course au développement fera ensuite la différence. Et sur ce point, les hommes de Günther Steiner ont encore tout à prouver.
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