Le PDG de Tesla, Elon Musk, vient donc d’annoncer une « réorganisation complète » de son entreprise. Il l’a fait savoir au personnel. La société automobile accumule de sérieux retards dans la production du Model 3 dont la cadence de production aurait déjà dû passer à 5000 exemplaires par semaine depuis plusieurs mois. Retournement de situation : Musk a promis que Tesla engagerait bientôt de nouveaux travailleurs « pour soutenir l'augmentation de la production du Model 3 et le développement futur des produits », dont sans doute le futur SUV compact, le Model Y promis pour fin 2019 début 2020.
Par courriel
Moins démonstratif qu’à son habitude, Elon Musk a communiqué par voie de courriel où il indique que « la structure de l'entreprise va être simplifiée pour améliorer la communication. Plusieurs fonctions seront combinées lorsque ce sera possible et les activités non essentielles au succès de notre mission sont réduites ». Comprenez : il risque donc d’y avoir de nouveaux licenciements dans l’air après ceux intervenus en octobre 2017 (de 400 à 700 personnes avaient été remerciées).
Redresser la barre coûte que coûte
Tesla se débat depuis de nombreux mois avec la production du Model 3, une voiture pourtant essentielle à la croissance, voire à la pérennité de l’entreprise, car c’est elle qui est chargée d’apporter les premiers bénéfices. En 8 ans d’existence, Tesla a brûlé plus de 7 milliards $ et l’entreprise n’a jamais atteint la rentabilité. Il est donc temps pour Elon Musk de s’assagir et de sortir de ses annonces fracassantes qui faisaient grimper aux rideaux les actionnaires et investisseurs. Visiblement, ce modèle ne fonctionne plus. Il est temps d’en changer tout comme il est aussi grand temps que le titre Tesla ne soit plus surcoté (valorisation boursière supérieure à un moment à celle de Ford et GM) et que le constructeur retrouve sa juste place au sein du marché.
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