Actuellement, les coûts importants liés à l’évolution rapide des technologies en matière de voitures électriques impactent les petits constructeurs. Qu’il s’agisse des logiciels ou de la chimie des batteries, combiner réactivité et production industrielle représente un défi majeur. Le tout sur fond de réduction drastique des émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie d’un véhicule. Autant de facteurs qui pourraient mettre en difficulté certains petits constructeurs tels que Polestar ou Smart. La solution ? Trouver de nouveaux investisseurs qui soient également des partenaires, techniques, industriels voire commerciaux. « L’union fait la force ! » semble être la nouvelle devise de ces deux marques rattachées à l’empire chinois Geely.
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Évoluer pour ne pas reculer
Développer de nouvelles technologies coûte cher et nécessite de grandes ressources. À plus forte raison pour les voitures électriques qui ont bousculé les habitudes industrielles et raccourci les cycles d’amortissement des investissements. Selon Dennis Nobellus – directeur des opérations de Polestar – un constructeur doit « être en mesure de modifier la chimie des cellules tous les deux ans en fonction de la concurrence ». Un sacré défi qui s’ajoute à celui d’affronter Tesla et les marques chinoises « premium » telles que Zeekr, Nio ou Xpeng qui se livrent une guerre des prix féroce.
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Du côté de Smart, dont les deux investisseurs sont Mercedes-Benz et Zhejiang Geely Holding, s’est déclarée « ouverte à un troisième, quatrième ou cinquième investisseur, non seulement pour le financement mais aussi pour la technologie » lors d’une conférence Reuters à laquelle participait Dirk Adelmann, PDG de Smart Europe.
Élargir les gammes
Une solution pour générer davantage de financements consiste, fort logiquement, à augmenter ses ventes en élargissant la gamme de modèles commercialisés. C’est ce que fait Polestar avec les lancements des Polestar 3 et Polestar 4 qui sont les premiers échelons d’une stratégie de lancement intensive qui verra encore arriver la Polestar 5 en 2024. Du côté de Smart, après le lancement du petit crossover Smart #1, le constructeur a présenté le Smart #3, un crossover compact électrique plus volumineux qui arrivera sur le marché européen en 2024. Mais sera-ce suffisant, même en profitant d’économies d’échelle déjà possibles grâce à la connivence avec Geely ?
Décarboner
En sus du défi technologique et financier, les constructeurs devront répondre à des exigences toujours plus sévères en matière d’émission de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie d’un véhicule. De la conception à la production en passant par la chaîne d’approvisionnement. Sur ce dernier point, l’une des solutions privilégiées consiste à « localiser » la production et l’approvisionnement en matières premières, composants et énergie. Mais multiplier les sites de production et donc les chaînes d’approvisionnement et de distribution a un coût financier important et difficile à assumer pour de petites entités telles que Polestar ou Smart. Dès lors, trouver des partenaires devient primordial. Comme en atteste le discours de M. Nobellus : « Si nous nous alignons sur des partenaires et disons que c'est ainsi que nous décarbonisons la chaîne d'approvisionnement ... nous pouvons avoir un impact ... nous aimerions faire équipe ».
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