Takata, l'équipementier incriminé pour ses airbags défecteux n'est pas prêt de voir le bout du tunnel. L'affaire a déjà fait fait 8 morts (chez BMW, Honda, Toyota, Nissan, Fiat, GM et d'autres marques) et provoqué des dizaines de milliers de rappel de véhicules (à la base, il s'agit d'un gonfleur défecteux qui peut projeter des particules métalliques et plastiques). Mais voilà que l'affaire prend une nouvelle tournure: à présent, la Commission sénatoriale chargée de l'enquête soupçonne la firme d'avoir abandonné son contrôle qualité au bénéfice des profits financiers.
Suspension des audits « qualité »
La Commission sénatoriale croit en effet savoir que Takata aurait suspendu ses audits internes, un système pourtant essentiel à la bonne qualité de la production. Cet abandon aurait eu lieu dès 2009 sur plusieurs sites dont le mexicain de Monclova et l'américain Moses Lake qui ont justement fourni les ensembles incriminés. Les enquêteurs auraient remarqué que les deux sites présentaient de sérieux problèmes de qualité. Plusieurs documents attestent que les audits ont ensuite repris en 2011, mais avec des normes nettement moins strictes que précédemment. Takata dément évidemment ces informations. Mais force est de constater que l'affaire est loin d'être close, d'autant qu'on se rend compte aujourd'hui qu'on ne sait finalement pas combien de pièces défectueuses ont pu être diffusées sur le marché.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!