Al Prescott, vice président du service juridique et avocat général par intérim de Tesla, a déclaré auprès de Bloomberg qu’un employé avait saboté une partie de l’usine de Fremont (USA). Ce dernier aurait été démasqué il y a deux semaines par les équipes informatiques et InfoSec du constructeur : « Leurs actions rapides ont permis d'éviter d'autres dommages et la production a pu reprendre quelques heures plus tard ».
Bien qu’ayant tenté d’effacer les traces de ses méfaits – présumés – et de faire accuser un de ses collègues, le fauteur de trouble aurait été démasqué rapidement, confronté à ses actions et licencié après avoir reconnu sa responsabilité.
Menace réelle ou paranoïa ?
Voilà qui ne manquera pas d’irriter le patron emblématique autant que paranoïaque de la société, Elon Musk. Ce dernier avait déjà déclaré en 2018, après une première tentative de sabotage avortée, dans une note interne : « Comme vous le savez, il y a une longue liste d'organisations qui veulent la mort de Tesla. Parmi elles, les vendeurs à découvert de Wall Street, qui ont déjà perdu des milliards de dollars et risquent d'en perdre encore plus. Et puis il y a les compagnies pétrolières et gazières, l'industrie la plus riche du monde - elles n'aiment pas l'idée que Tesla fasse avancer le progrès de l'énergie solaire et des voitures électriques. Je ne veux pas vous faire perdre la tête, mais la rumeur dit que ces entreprises ne sont parfois pas très gentilles. Et puis il y a la multitude de concurrents, des grandes compagnies de voitures à gaz/diesel. S'ils sont prêts à tricher autant sur les émissions, peut-être sont-ils prêts à tricher d'une autre manière ? ».
Certes, fidèle à ses habitudes, Musk pousse le bouchon assez loin. Mais n’y a-t-il pas de fumée sans feu ? Le sabotage industriel, au même titre que l’espionnage ou la triche, n’est pas une nouveauté dans l’univers automobile, et la cotation en bourse des grands groupes industriels - dont certaines marques automobiles - n'arrangent rien à ce qui relève finalement d'un grand jeu de lobbying et d'influence.
Pour autant, entre menace réelle pour l’intégrité de son entreprise et potentiel buzz médiatique, ce sabotage présumé vient s’ajouter à celui de l’été 2018 – pour lequel le procès a duré plusieurs mois – et à la mystérieuse demande de rançon proférée en août dernier. L’essentiel étant que, de prime abord, aucune conséquence ne soit à craindre pour l’intégrité des Tesla vendues sur le marché.
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