Ce n’est un secret pour personne, Volkswagen rencontre des difficultés sur le marché des voitures électriques avec des commandes en deçà des attentes pour sa gamme ID et a essuyé de nombreux écueils et retards dans le développement logiciel via sa filiale Cariad. Dès lors, le constructeur allemand n’a d’autre choix que de s’associer à d’autres marques pour accélérer son rythme de développement tout en diminuant les coûts de production. En délicatesse sur le marché chinois, Volkswagen y a donc trouvé un accord avec le constructeur indépendant XPeng tandis que les discussions sont ouvertes avec Renault pour l’Europe, la marque française cherchant des partenaires pour de petits modèles électriques.
La Chine avec XPeng
Pour retrouver un peu de compétitivité en Chine où BYD et Tesla dominent le marché des voitures électriques, Volkswagen va collaborer avec XPeng dont il a acheté 4,99 % des parts pour un montant d’environ 645 millions € (700 millions $). Les deux marques ont établi un « accord-cadre » portant sur le développement d’une plateforme technique et logicielle mais également en matière d’approvisionnement des composants. Le premier modèle issu de ce partenariat sera un SUV électrique. Volkswagen et XPeng tablent sur une réduction du temps de développement et de conception d’environ 30 %, en sus d’une baisse des coûts liée aux économies d’échelle. La plateforme utilisée reprendra les bases de l’architecture G9 en 800 V que XPeng a développée pour le SUV G9 que nous avons déjà pu essayer.
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Renault pour l’Europe
En Europe, la reprise du marché des voitures électriques passera obligatoirement par l’élargissement de l’offre en matière de petits modèles abordables. Face aux coûts élevés de conception, développement et production de tels modèles, l’union fait la force et la solution pour contrer l’agressivité commerciale des marques chinoises consistera à mutualiser un maximum d’éléments techniques et à créer une véritable chaîne de valeur européenne. C’est en tous cas ce que pense Luca de Meo – CEO du groupe Renault – qui appelle à la création d’un « Airbus automobile ».
Si Renault a d’ores et déjà présenté la R5 E-Tech Electric dont la version de base devrait tourner aux alentours de 25.000 €, le constructeur français a également dévoilé le concept d’une Twingo électrique qui s’afficherait à 20.000 € tout en étant produite en Europe, à l’instar d’une Citroën Ë-C3 notamment. Mais pour maximiser la rentabilité de ce projet Twingo, Renault est à la recherche de partenaires et des discussions ont été ouvertes avec Volkswagen. Pour sa part, Thomas Schaefer – CEO de Volkswagen – s’est dit ouvert à un partenariat pour réduire le prix de vente de petites voitures électriques à moins de 20.000 €.
Réduire les coûts
Afin de ramener les coûts de développement et de production de petites voitures électriques produites en Europe, les constructeurs disposent de plusieurs leviers. D’abord, l’utilisation de batteries LFP – lithium phosphate de fer – moins onéreuses, mais aussi et surtout le recours à une plateforme commune, tant sur le plan technique que logiciel, à l’instar de ce que PSA et Toyota avaient fait pour les Citroën C1-Peugeot 108-Toyota Aygo par exemple. Selon Luca de Meo, Renault devrait être en mesure de réduire les coûts de 40 % pour la Twingo et pourra ppliquer les méthodes et solutions développées pour cette dernière aux Renault 4 et 5 électriques durant leur cycle de vie. Mais le patron italien estime qu’aujourd’hui personne n’est en mesure de produire seul une petite voiture électrique en Europe de manière rentable. D’où l’importance de partenariats.
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