La course à l’autonomie représente l’un des grands enjeux de la mobilité électrique. L’une des clés pour y parvenir réside probablement dans la batterie solide. Un concept qui voit l’électrolyte liquide actuellement généralisé dans les batteries - lithium-ion et autres – remplacé par un élément solide.
Batterie solide
Le concept de batterie solide présente de nombreux avantages par rapport à son homologue à électrolyte liquide : densité énergétique, stabilité, sécurité. En outre, il permettrait de diminuer, voir se passer, de certains matériaux rares tels que le cobalt, tout bénéfice pour le prix des batteries ainsi que pour l’environnement ! Un autre facteur de réduction des coûts relèverait de la plus grande simplicité de ce type de batteries.
Plus stable, la batterie solide offrirait une densité énergétique supérieure (plus de 400 Wh/kg contre 260 à 280 pour les meilleures batteries lithium ion « liquides » actuelles) et la possibilité de fonctionner à des températures plus élevées que la limite admise de 60° pour les éléments lithium-ion. De quoi la rendre plus sûre, plus performante et capable d’encaisser des puissances de recharge plus élevées. Ces batteries seraient, dans un premier temps, destinées à l’industrie automobile mais permettraient d’autres applications par la suite.
Pour demain et après
Cependant, n’espérez pas voir votre VE favori équipé d’une telle technologie à très court terme. La perspective s’établit davantage à 5 à 10 ans. Pourquoi ? Plusieurs écueils se dressent face aux chercheurs et bureaux d’études : la bonne conductivité du matériau solide remplaçant l’électrolyte liquide afin de garantir une circulation efficace des ions lithium d’une électrode à l’autre. En sus, les méthodes d’industrialisation seront différentes et demandent encore à être développées et rendues « rentables » pour une production à grande échelle. Les défis ne manquent pas. Et c’est dans ce cadre que les chercheurs de la KU Leuven et le l’Imec (centre de recherche de Louvain, ndlr) veulent créer une start-up pour commercialiser ce type de batteries. Un objectif qu’ils espèrent concrétiser avec l’aide de la Commission européenne et les fonds de son plan pour une économie européenne durable « Green Deal ». Pour maximiser leurs chances, ils se sont associés au Campus EnergyVille de Genk et à l’Université de Hasselt.
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