La voiture électrique deviendra un passage obligé en raison des normes d’émission de CO2 et des décisions politiques. Mais l’un de ses écueils tient au prix, à la capacité et au poids des batteries. Les batteries à l’état solide constituent une solution possible qu’un consortium de 7 organisations britanniques, dont la start-up Britishvolt et l’université d’Oxford, compte développer.
Les 7 mercenaires
Pour développer et produire des batteries à l’état solide, sept entreprises et institutions britanniques se sont associées. Parmi ces dernières, on retrouve l’université d’Oxford, le spécialiste en matériaux pour batteries Johnson Matthey et la start-up Britishvolt. Ces partenaires visent à augmenter l’autonomie des véhicules électriques tout en améliorant la sécurité des batteries en éliminant les éléments liquides. En outre, les batteries à l’état solide présentent une efficacité supérieure en termes de densité énergétique et de stabilité à haute et basse températures. Elles seraient également moins onéreuses à produire et permettraient de baisser le prix de vente des voitures.
Rude concurrence
Cela dit, ce consortium britannique n’est pas seul à s’intéresser aux batteries à l’état solide. De grands constructeurs investissent également dans la recherche et le développement de cette technologie, à commencer par le Groupe BMW et le Groupe Ford, sans compter certains acteurs chinois majeurs du secteur des batteries.
Britishvolt a programmé la construction et la mise en action d’une usine de production de batteries en Angleterre dès 2023. Il s’agira d’un site évolutif qui connaîtra 3 phases consécutives, la dernière concernant la production de batteries à l’état solide étant programmée en 2027.
Dans cette optique, Britishvolt a d’ores et déjà signé un accord de fourniture de cobalt avec le géant minier Glencore qui aurait pris des parts dans la start-up en retour.
Que faut-il en penser ?
D'un point de vue technologique, la batterie à l'état solide semble être une solution théorique idéale. Toutefois, la réalisation pratique et concrète soulève de nombreux défis et pose des questions en termes d'industrialisation. Elle représente néanmoins un enjeu majeur sur le plan commercial et parvenir à développer et maîtriser cette innovation pourrait octroyer un avantage certain. Il sera donc intéressant de voir dans quelle mesure les promesses sur le papier se retrouveront effectivement sur les routes à bord de nos futurs véhicules.
Enfin, il est a souhaiter que ce type de projets aboutisse car il signifierait un impact écologique moindre pour un secteur - les batteries - qui risque d'exploser en consommation de matières premières, avec tous les dégâts que ça peut supposer pour l'environnement et l'économie. En effet, les batteries à l'état solides présenteraient également une facilité de recyclage, et donc d'économie circulaire, supérieure.
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