Après des débuts chaotiques, un échec et des retards, le projet Galileo a franchi une étape importante avec le lancement des satellites 9 et 10 et leur mise en orbite à une altitude proche de 23.500 km. Galileo, c’est le « GPS européen ». La constellation des 30 satellites de géopositionnement devrait être complète en 2020. Date à laquelle des applications civiles, comme la navigation automobile, pourront se faire à l’aide de satellites européens au lieu des américains, russes et même chinois.
Pas militaire
Galileo est une initiative civile, contrairement au GPS dépendant du département de la Défense des États-Unis et du Glonass russe, opérationnel depuis 2011, lui aussi militaire. Il y a également le système chinois Beidou, déclaré prioritaire par le gouvernement chinois. Il est en partie opérationnel depuis 2003 pour une couverture chinoise et régionale, mais son déploiement doit lui aussi se poursuivre jusqu’en 2020 pour couvrir toute la planète. On le comprend, cette technologie suscite l’intérêt des grandes puissances où chacun veut être autonome.
Retards sur retards
Galileo, imaginé à la fin du XXe siècle et approuvé en 2001 par l’Union européenne, a été longtemps une Arlésienne avec reports sur reports. Il aurait dû être opérationnel en 2008. Malheureusement, l’Agence spatiale européenne a dû faire face à des processus de décision complexes entre États membres de l’agence spatiale et de l’U.E. mais aussi dans le cadre des partenariats public-privé. De plus, les coûts ont explosé. Initialement, ce système de géolocalisation devait coûter 3,3 milliards d’euros. À l’heure actuelle, nous en sommes déjà à 5,5 milliards. Et pour ne rien arranger, il y a eu une perte de 2 satellites en août 2014 avec un échec de mise en orbite suite à une erreur russe.
Ariane reprendra l’affaire
Les satellites Galileo sont lancés depuis Kourou, en Guyane française, mais avec des fusées russes Soyouz ! Les tirs peuvent placer deux satellites simultanément en orbite comme les 9 et 10 de ce mois de septembre 2015. Heureusement, après les 11 et 12 encore prévus cette année, il sera possible dès 2016 d’en lancer quatre d’un coup avec une nouvelle évolution de la fusée européenne Ariane 5. Et il est temps, car l’enjeu politico-économique est crucial pour l’Europe spatiale et pour toute l’industrie de notre continent.
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