Renault frappe un grand coup dans la course au développement technologique de l’interface homme-machine, de la connectivité et de l’exploitation des données en engageant Luc Julia comme directeur scientifique. Le Français s’est distingué, entre autres, chez Apple en contribuant à l’invention de Siri, le célèbre assistant vocal de la marque de Cupertino.
« Le parcours exceptionnel de Luc Julia en matière d'intelligence artificielle, de données et de connectivité des objets sera essentiel pour accélérer le déploiement de notre stratégie et devenir une entreprise technologique qui intègre les véhicules. » (Luca de Meo, CEO de Renault)
Reconnaissance vocale et intelligence artificielle
Luc Julia est l’un des plus grands spécialistes de la reconnaissance vocale et de l’intelligence artificielle. Dès 1997, en collaboration avec un ami, le natif de Toulouse (France) dépose les brevets de ce qui deviendra Siri, l’assistant vocal d’Apple, dont une première version est présentée par ses soins en 1999 sous l’appellation « The Assistant ». Mais il faudra attendre 2011 et son passage chez Apple pour qu’il y dirige le développement de Siri dont il est reconnu comme co-créateur. Une expérience éclair pour la compagnie de Steve Jobs qui sera suivie en 2012 d’un transfert chez Samsung Electronics, au poste de vice-président senior et directeur de la technologie.
Luc Julia, Légion d’honneur et Académie française des technologies
Convaincu par Luca de Meo, Luc Julia va donc retrouver ses racines françaises en oeuvrant désormais pour le groupe Renault. Un groupe français qui réalise un coup de maître en engageant Luc Julia, dont les compétences en matière d’intelligence artificielle et de reconnaissance vocale ne sont plus à démontrer.
Membre de l’Académie française des technologies depuis 2020 et décoré de la Légion d’honneur (en reconnaissance de ses travaux dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'interaction homme-machine, des médias numériques et d'autres technologies avancées), Luc Julia doit apporter aux marques du groupe Renault une nouvelle impulsion dans la course à l’amélioration de la connectivité et de l’interface homme-machine. Deux éléments qui nécessitent une grande maîtrise de l’exploitation des données et de l’intelligence artificielle.
L’arbre peut-il cacher la foret ?
À l’heure où nombreux sont les constructeurs qui préfèrent s’en remettre au savoir-faire des géants de l’informatique comme Google, Amazon ou Baidu, Renault semble donc opter pour une approche différente et vouloir garder la main sur un pan technologique majeur dans le développement des marques automobiles qui devront, à l’avenir, dépasser leur rôle de fournisseurs de véhicules pour endosser celui de fournisseur de mobilité, de connectivité et d’interactivité avec, en point de mire, l’avènement des véhicules autonomes et des services « automobiles ».
Reste à voir si le groupe français a les moyens de rivaliser avec les géants de cette industrie numérique. Certes, engager une pointure avérée et toujours à la pointe dans son domaine est un premier pas positif, mais encore faut-il qu’il dispose des moyens techniques, financiers et structurels pour pouvoir donner la pleine mesure de ses compétences. Prenez Lewis Hamilton et mettez-le au volant d’une Williams, certes il réalisera sûrement quelques coups d’éclats, mais il ne pourra pas à lui seul transformer une monoplace de fond de grille et une équipe au passé glorieux mais navigant en eaux troubles en championne du Monde…
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