Que ce soit avec sa propre voiture pour rejoindre son lieu de vacances, ou avec une voiture de location une fois sur place, il est important de connaître certaines règles de circulation. Ainsi, les mesures de plus en plus restrictives contre les émissions polluantes compliquent la tâche de l’automobiliste baroudeur. Plusieurs villes européennes ont mis en place des systèmes limitant le trafic moyennant vignette ou péage, voire en interdisant carrément l’accès aux véhicules dits polluants, en particulier les (vieux) Diesel. Il faut aussi veiller à s’adapter à des codes de la route différents, aux multiples systèmes de péage et à des habitudes de conduite particulières. D’autant qu’il y a un changement important en France : le 80 km/h hors agglomération à partir du 1er juillet (cette limitation reste d'application par temps de pluie ou de précipitations). Voici un panel de conseils à se remettre en mémoire, les changements importants pour 2018 et un petit guide pour la conduite en Russie.
- Conseils généraux avant de partir en vacances
- Ce qui a changé en 2018
- Les péages et les zones payantes LEZ en Europe
- Conduire en Russie (Coupe du Monde)
Conseils généraux
Il est important de partir avec un véhicule en bon état, avec tous les documents nécessaires et sans être fatigué. Il faut préparer son trajet, notamment pour les vignettes et les péages, et à défaut d’en avoir un d’intégré dans la voiture, de s’équiper d’un GPS ou d’une application de navigation, voire de cartes routières. De plus, il faut tenir compte des législations différentes entre chaque pays pour les limitations de vitesse, les sièges enfant (taille minimale pour ne plus les utiliser), l’usage des phares, l’alcoolémie, le transport d’animaux de compagnie et la conduite à gauche. Au Luxembourg, en Allemagne, en Autriche, en République Tchèque et en Suisse, il faut obligatoirement laisser un couloir de secours dans les bouchons sur autoroute.
Notre article général sur la route des vacances vous donne toutes ces informations et plein d’autres avec des liens et une check-list de choses à ne pas oublier. Nous avons aussi repris les codes de la route d’une douzaine de pays régulièrement visités par les touristes belges. Ainsi que des conseils pour bien réagir en cas de panne ou d’accident.
Ce qui a changé en 2018
Le gros dossier de cet été 2018, c’est la nouvelle limitation de vitesse hors agglomération en France. On ne pourra plus y rouler à 90 km/h, mais à 80 km/h. Cet abaissement de la vitesse générale sera opérationnel dès le 1er juillet. Gare aux très nombreux radars sur les nationales et les départementales, notamment les fameux pistolets laser et ceux installés dans des voitures banalisées en mouvement. Globalement, les tarifs des péages et du carburant sont partis à la hausse en 2018 sur le continent. Il y a toutefois une bonne nouvelle : la suppression du roaming en Europe permet de profiter de ses applications mobiles au sein de l’Union européenne et de l’Espace économique européen (Islande, Lichtenstein et Norvège). Mais attention : toujours pas en Suisse ni à Andorre, Monaco et Saint-Marin. On rappellera également que les avertisseurs de radar de type Coyote restent interdits en Autriche et en Suisse, entre autres.
Toutefois les principaux changements se trouvent du côté des restrictions de circulation. Les véhicules Diesel non Euro 6 sont désormais interdits sur un tronçon de 580 m de la Max-Brauer-Allee et sur un tronçon de 1600 m de la Stresemannstraße à Hambourg (Allemagne). Après Anvers en 2017, Bruxelles a également instauré une LEZ en 2018 avec une interdiction pour les vieux Diesel (d’avant 1997). Pour le reste, il est important de se doter d’une vignette Crit’Air à commander avant de partir pour plusieurs villes françaises dont Paris, Grenoble, Lille, Lyon, Strasbourg et Toulouse. Il faut également s’équiper d’une vignette verte « Umweltplakette » pour quasiment toutes les villes allemandes.
Pour le péage autoroutier, il est désormais possible d’opter pour une vignette électronique en Autriche. Enfin, le badge topEurop de la société d’autoroute APRR-AREA (et proposé par Touring en Belgique) déjà utile pour payer les autoroutes par télépéage en France, en Espagne et au Portugal est aussi disponible depuis peu avec une compatibilité en Italie. Les clients actuels doivent faire remplacer leur boîtier et payer l’option pour profiter de cette possibilité de télépéage italien avec le badge français. Les autres choisissent ou non l’option Italie lors de la commande en ligne. Le boîtier associé à l'immatriculation du véhicule permet aussi de payer le péage urbain de Milan (Area C).
Les péages et LEZ
Hormis l’Estonie, la Finlande, le Luxembourg, le Liechtenstein, la Lituanie, Monaco et Saint Marin, il existe au moins un péage (pour les voitures) dans tous les autres pays européens. Cela peut aller à un seul tunnel comme en Belgique au péage global par voie électronique en passant par le péage urbain (LEZ). Il faut de plus en plus souvent tenir compte des systèmes de péage par caméra, baptisé « Free-flow ». Il est courant en Norvège, au Portugal et en Suède et commence à s’implanter en Italie. Pour payer le free-flow, il existe généralement trois possibilités : utiliser un boîtier de télépéage compatible, s’enregistrer en ligne ou payer sur place à des points de péage. Pour gagner du temps aux barrières classiques, un badge de télépéage permet de passer sur les voies sans arrêt. Le boîtier français topEurop est le plus cosmopolite (France, Espagne, Portugal et, en option, Italie). Il faut noter que les badges scandinaves BroBizz et Autopass sont disponibles pour les conducteurs étrangers et compatibles au Danemark, en Norvège et en Suède (nouvelles routes payantes depuis 2017). Il sert également à payer certaines traversées en ferry. Par ailleurs, les vignettes et péages urbains se généralisent, ainsi que les interdictions de circulation, notamment en Italie avec les ZTL. Découvrez ici notre page sur les péages, les zones basse émission (LEZ) et les restrictions de circulation de tous les pays européens.
Conduire en Russie
La Coupe du monde de football va attirer les supporters en juin et juillet en Russie. La plupart le feront dans le cadre d’un voyage organisé. Mais il est possible de le faire individuellement et en voiture, notamment pour rejoindre Kaliningrad pour le dernier match de poule des Diables rouges. La conduite sur les routes russes demande beaucoup de concentration. L’état du revêtement n’est pas toujours optimal avec une signalisation disparate et en alphabet cyrillique. En théorie, on roule à 110 km/h sur les voies autoroutières (parfois à 130 km/h), à 90 km/h hors agglomération et à 60 km/h en ville. À Moscou, les gigantesques embouteillages sont aussi célèbres que la Place Rouge. Il faut également tenir compte de certains péages, notamment du côté de Saint-Pétersbourg et de Moscou.
Certains conducteurs et piétons locaux ont tendance à se montrer très nerveux et téméraires, voire carrément imprudents ou suicidaires. Dès lors, une dashcam (caméra embarquée) n’est pas un luxe, notamment s’il faut prouver sa bonne foi. Cependant, la majorité des conducteurs se montre prudente. Attention : on ne touche pas les pare-chocs des autres lors de sa manœuvre sous peine d’esclandre. De plus, le stationnement est plus sûr (pour le véhicule et les bagages) sur un parking surveillé. Enfin, il faut aussi compter sur de nombreux contrôles policiers. Dès lors, il est important d’être sobre (tolérance 0 pour la conduite sous influence) et d’être en règle avec les papiers du véhicule, les documents douaniers (à garder, car indispensables pour sortir de Russie), son passeport, son visa ou sa FIFA fan card ID et de souscrire une assurance R.C. (OSAGO) pour la couverture sur le territoire russe si on utilise son propre véhicule (sauf en cas de couverture indiquée sur la carte verte) ainsi qu’une assurance voyage, fortement recommandée.
En venant de Belgique, on entre dans le territoire russe via la Pologne, la Lituanie, la Lettonie ou l’Estonie (voire la Finlande), mais pas par le Belarus (risque de refoulement à l’entrée du territoire russe). Il faut tenir compte du temps nécessaire à la frontière avec les formalités et contrôles douaniers. Il est important de bien remplir tous les documents et les déclarations qui serviront aussi à la sortie du territoire. Si le fonctionnaire semble solliciter une « incitation administrative » en dehors des frais légaux pour ces démarches, on peut s’y plier mais discrètement car cela reste de la corruption et c’est normalement interdit. Le permis de conduire belge est reconnu en Russie, mais il reste conseillé de se procurer un permis de conduire international. Pour toute question, renseignez-vous auprès des services consulaires de la Russie : www.belgium.mid.ru ou 02-374-34-00 (Bruxelles) - 03-827-04-64 (Anvers). Par ailleurs, il est conseillé de s’enregistrer avant le départ sur le site du SPF Affaires étrangères de Belgique.
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