En 2021, Bruxelles était en 3e position des villes les plus embouteillées du monde selon le classement Inrix basé sur les temps de parcours issus des GPS. Pour le classement 2022, le trafic aurait diminué de -27 %, mettant Bruxelles en 17e position avec une perte de temps en heures de pointe de 98 h par an contre 134 h en 2021. La région bruxelloise se classant entre Istanbul (Turquie) et Medellín (Colombie). Le trio de tête est composé de Londres (Royaume-Uni – 156 h +5 %), Chicago (États-Unis – 155 h +49 % !) et Paris (138 h -1 %). Moscou (Russie), généralement parmi les villes les plus embouteillées du monde, n’est plus dans le classement.
En Europe et en Belgique
Londres et Paris sont forcément dans le top 2 en Europe, suivies par Palerme en Sicile (Italie) avec 121 h de perdues par an. Bruxelles est classée 6e en Europe, juste derrière Rome (Italie). Pour les autres villes belges, Anvers est 68e mondiale (61 h), Liège 181e (40 h), Namur 205e (41 h), Mons 234e (38 h), Courtrai 388e (29 h) et Charleroi 478e (23 h). Gand n’est pas dans ce classement des 500 villes les plus encombrées. Si l’on regarde par rapport à 2019, avant la crise du Covid, Bruxelles était à 140 heures perdues par an il y a 3 ans. En 2022, le trafic a baissé de 30 % selon Inrix. C’est Namur qui a vu la grosse diminution des bouchons avec une baisse de -45 % en 3 ans. Charleroi, par contre, est la seule ville belge avec un trafic en augmentation par rapport à 2019 : +14 %.
Plus globalement
Les retards dans les bouchons ont dépassé les niveaux pré-Covid (2019) dans 39 % des zones urbaines aux États-Unis (116 sur 295) et 42 % des zones en Europe (249 sur 593). Au Royaume-Uni, les retards de circulation ont augmenté de 72 % dans les zones urbaines (79 sur 110), tandis qu'en Allemagne, 51 % des zones urbaines ont connu plus d’embouteillages qu'en 2019 (37 sur 72). Inrix indique également que le prix du carburant n’a finalement qu’un faible impact sur les déplacements en voiture. Preuve que c’est autant par choix que par nécessité que les navetteurs utilisent un véhicule motorisé.
Pourquoi ?
La lassitude des embouteillages, une nouvelle écoconscience et le télétravail ont certainement poussé de nombreux navetteurs et habitants à réorganiser leur emploi du temps privé et professionnel, et donc leur mobilité. Notamment en combinant la voiture avec le vélo. Le télétravail a eu pour effet de déplacer certains bouchons vers des banlieues autrefois épargnées. Les télétravailleurs se déplaçant plus dans leur ville que lorsqu’ils étaient navetteurs. Les heures de déplacement sont aussi plus étalées dans le temps, rendant le trafic plus imprévisible. Chicago, notamment, souffre de ce phénomène lié au travail hybride entre la maison et le bureau. Inrix pointe par ailleurs la défaillance des transports en commun dont les services ne répondent plus toujours aux besoins.
Good ou bad move ?
Inrix indique que la récession attendue pour 2023 pourrait réduire la densité de circulation aux heures de pointe. Toutefois, la réorganisation de la mobilité sur certains points stratégiques peut aussi changer la donne. Avec des résultats divers et variés. Une partie de la circulation vers les zones de bureau ou vers les centres-villes est parfois déplacée. Libérant certes les cœurs urbains, mais en compliquant l’accès en voiture et en encombrant davantage les alentours. Les plans de mobilité mis en place à Bruxelles, Gand ou Namur, par exemple, ont ainsi sans doute chassé une partie du trafic automobile ou incité des personnes à changer de mobilité, voire à choisir d’autres lieux de destination. En outre, la présence de chantiers a forcément un impact sur les temps de parcours. Ainsi, l’annonce de grands travaux dans les tunnels du quartier européen à partir de 2025 va sans doute faire remonter Bruxelles dans le classement.
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