Mobilité / Chantiers en Wallonie : le bilan de la Région

Le Ministre wallon des Travaux publics Carlo Di Antonio (cdH) a présenté l’état d’avancement du plan infrastructure 2016-2019. Selon lui, les délais sont respectés et la réfection des routes poursuit son petit bonhomme de chemin. Le plan initial avait retenu 300 dossiers de réhabilitation de voiries secondaires et d'autoroutes pour un budget de 565 millions d’euros (avec les 75 millions € pour le réseau fluvial, l’enveloppe budgétaire est de 640 millions €). Cependant, en tenant compte des différents crédits, des subsides européens et des budgets classiques de maintenance, la Région wallonne va dépenser près de 2 milliards d’euros pour le réseau structurant. 

Près de 130 chantiers 

La Région indique que ces travaux génèrent directement ou indirectement près de 7000 emplois. Certains d’entre eux sont déjà terminés, et d’autres sont en cours ou vont bientôt commencer. 63 chantiers étaient en cours début 2018. Certains sont d’ailleurs terminés. 71 autres chantiers sont prévus pour cette année. Ce qui fait que près de 130 portions d’autoroutes et de routes « nationales » seront réparées, sécurisées ou modernisées. Depuis 2016, les travaux terminés ou engagés ont déjà coûté 348 millions d’euros. 

Autoroutes prioritaires 

Les chantiers prioritaires ont d’abord été les autoroutes, en particulier l’E40 (A3) entre Rocourt et Alleur, l’E42 entre Namur et Huy, l’E420 (A54) entre Nivelles et Charleroi et l’E429 (A8) entre Hal et Enghien. Ceux-ci sont déjà terminés ou le seront cette année en principe. Par contre, les utilisateurs de l’E19 et de l’E42 entre Nivelles et Mons et ceux de l’E403 (A17) entre Tournai et Mouscron, entre autres, devront se montrer patients. Le plan courant jusqu’en 2019, les chantiers pourraient toutefois naître bientôt sur ces autoroutes. En effet, 103 nouveaux dossiers sont à l’étude. Et 39 autres dossiers sont au stade d’élaboration. Ils doivent d’ailleurs encore être soumis aux experts. 

Les routes et les ponts 

Les ponts (auto)routiers et les « nationales » ne sont pas oubliés. Ainsi, ce printemps, les hommes travailleront sur le Viaduc d’Huccogne, sur la N4 près de la gare de Namur, sur la N90 à Farciennes, sur la N633 à Tilff et le R24 à Nivelles. Sans oublier le dossier du contournement de Couvin avec de nouvelles phases du dossier E420. Par ailleurs, l’aire de service de Bierges sur la E411 sera rénovée cette année. Le plan prévoit aussi des parkings de covoiturage. Nivelles et Frasnes en accueilleront bientôt. Enfin, une partie du budget est aussi consacrée à la modernisation ou à l’installation de différents éléments essentiels à la mobilité routière : feux tricolores, cabines haute-tension, éclairages de ronds-points et de carrefours, bornes de recharge pour voitures électriques et bassins d'orage. 

Perception 

Il est vrai que certains tronçons rénovés sont dignes d’un pays civilisé, comme la récente rénovation de l’A54. Mais pour combien de temps ? Car, par expérience, le Wallon reste vigilant et méfiant. Le Ministre s’est défendu de travaux de mauvaise qualité obligeant les ouvriers à revenir chaque année aux mêmes endroits vu la médiocrité du revêtement. Il estime que le conducteur wallon a une mauvaise perception des efforts consentis par la Région. Il n’a pas hésité à fustiger de « pseudo-études ». Il a aussi tenu à démentir le sentiment que l’on ne travaille pas la nuit, le week-end et les jours fériés sur les chantiers wallons. Cependant, il a commandé une étude pour vérifier que chaque euro investi l’a été correctement. Une solution pour combler les nombreux nids-de-poule auxquels on ne s’était jamais vraiment habitué. Même si, pour les voiries moins importantes, l’état dépend du bon vouloir (et du budget) des provinces ou des communes. 

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