Une enquête menée par BNP Paribas Fortis auprès de 2000 personnes sur leur perception de la mobilité a démontré que 40 % des Belges souhaitent acquérir une voiture électrique ou hybride avant 2029. Toutefois, ce choix est parfois contraint par obligation suite aux décisions politiques (53 %) et pour raisons fiscales (36 %). D’ailleurs, 35 % des Belges n’envisagent pas encore passer à l’électrique en restant fidèle au thermique. Un chiffre en hausse par rapport à l’enquête similaire en 2021 (29 %). C’est en Wallonie et à Bruxelles que les réticences sont les plus fortes : 60 % des répondants ne songent pas à la transition avant 2029, alors qu’un Flamand sur deux annonce vouloir passer à l’électrique avant cette date.
Pourquoi ?
L’argent étant le nerf de la guerre, c’est un des principaux freins du passage à la voiture 100 % électrique. D’ailleurs, la fiscalité flamande étant plus punitive pour le thermique, cela peut expliquer la différence d’intérêt par rapport aux deux autres régions. Les griefs retenus contre la voiture électrique sont le prix d’achat, le réseau de bornes de recharge trop faible et l’autonomie. 47 % des Belges roulant au thermique se disent prêts à s’électrifier (hybride ou électrique), tout en ayant des inquiétudes sur l’approvisionnement électrique suite aux crises récentes. D’ailleurs, ce choix sera principalement dicté par l’obligation découlant des décisions politiques (53% des répondants) plutôt que par réelle conviction environnementale (31%). Dans les faits, 78 % des ménages belges possèdent un véhicule essence ou Diesel (contre 80 % l’an dernier).
Avis des électrifiés
Un Belge sur 10 a déjà effectué la transition vers une voiture à faible émission. Principalement motivé par l’impact positif sur l’environnement (66%), la réduction des coûts (52%) et par la fiscalité (50%). La majorité des conducteurs de voitures électriques se déclarent très satisfaits, à la fois de l’expérience de conduite (75%), de l’autonomie (68%) et du temps de charge (67%). L’enquête a dévoilé que 75% des propriétaires d’un véhicule électrique possèdent une borne de recharge à domicile. Et malgré tout, la recharge reste problématique puisqu’ils se plaignent du manque de bornes de recharge dans l’espace public.
La mobilité
Cette étude analysait aussi toutes les habitudes de mobilité, pas uniquement en voiture. Il appert qu’un Belge sur 3 n’a aucune idée du coût mensuel de sa mobilité. Ce taux passe même à 40 % pour les jeunes de moins de 24 ans financièrement indépendants. En moyenne, le Belge consacre en moyenne 11,4% de ses revenus à la mobilité. Pour réduire les coûts, la solution pour 2 conducteurs de voiture thermique sur 3 ont revu leur façon de conduire et diminuer les déplacements. Un Belge sur 3 considère également davantage le vélo ou la marche pour se déplacer au quotidien.
Trains trams bus
Par contre, les transports en commun n’ont pas vraiment la cote. 15% seulement des sondés se sont tournés vers ces moyens de transport ces 12 derniers mois. Les nouveaux moyens de mobilité douce partagée (vélo, trottinette, covoiturage, autopartage...) sont snobés par 1 Belge sur 2, par manque d’intérêt ou par l’absence d’offre satisfaisante. Il faut noter qu’un des résultats de cette enquête pointe de réels contraintes et problèmes pour les transports en commun, ainsi les sondés souhaiteraient en particulier, pour améliorer les déplacements :
- Un titre de transport unique (65 %)
- Des arrêts de bus à proximité et des liaisons directes (62 %)
- Plus de pistes cyclables (60 %)
- Des bus express (58 %)
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