Mobilité / Rouler en électrique interdit en Suisse en cas de pénurie ?

Alors que la Californie avait déjà invité ses citoyens roulant en véhicule électrique à ne pas recharger leur voiture durant certaines plages horaires, voici que le Conseil Fédéral de Suisse va mettre en place des mesures graduelles destinées à limiter la consommation d’électricité en fonction de différents critères afin d’éviter toute pénurie et un potentiel « black out ». Parmi les mesures envisagées, certaines concernent les propriétaires de voitures électriques mais ne seraient intégrées qu’au troisième niveau de mesures, sur quatre au total.

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Circulation essentielle

Concrètement, les mesures seraient donc catégorisées en quatre niveaux, allant de la limitation du thermostat à 20 degrés et l’utilisation raisonnable des appareils ménagers tels que le lave-linge et le sèche-linge (niveau 1) à la mise à l’arrêt des remontées mécaniques dans les stations de ski (niveau 4). Mais c’est au niveau 3 qu’entreraient en vigueur les mesures restrictives concernant les conducteurs de voitures électriques. 

Ces dernières impliquent de ne pouvoir utiliser – à des fins privées – son véhicule électrique que dans le cadre de trajets absolument nécessaires : se rendre au travail, aller chez le médecin ou à rendez-vous médical ou administratif obligatoire, faire ses courses, etc. En gros, seules les balades « de loisirs » seraient proscrites. L’objectif étant de limiter le kilométrage à l’essentiel et donc de diminuer les besoins de recharge des batteries.

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La charrue avant les bœufs

Cette mesure restrictive quant à l’usage de la voiture électrique cet hiver pour éviter une surcharge du réseau et d’éventuelles coupures d’alimentation démontre toute l’absurdité des décisions prises par les pouvoirs européens qui forcent le passage à la voiture électrique mais sans avoir, au préalable assuré que les infrastructures et la production d’électricité serait suffisante pour pouvoir encaisser l’exploitation – et donc la recharge – de ces mêmes véhicules électriques, quelle que soit la période de l’année.

En outre, il serait intéressant de voir comment les pouvoirs publics – et, in fine, la police – pourront contrôler les usagers quant à la nature « absolument nécessaire » de leurs déplacements et comment ils différencieront un conducteur qui recharge sa voiture via une installation photovoltaïque – ou éolienne ou hydroélectrique – privée d’un autre qui se recharge sur une borne publique… Bref, le surréalisme n’est manifestement pas une panacée belge !