Stellantis s'engage à financer jusqu'à 370 millions de dollars (environ 338 millions d’euros) pour soutenir la production des taxis aériens d'Archer Aviation, en particulier leur modèle Midnight, capable de transporter quatre passagers (plus un pilote) sur une distance de 161 km (100 miles). Ce soutien permettra à Archer d'accélérer la production, avec un objectif de 650 unités par an à Covington, Géorgie.
Stellantis, en tant que principal actionnaire, recevra des actions trimestrielles d'Archer en échange de ce financement. Malgré les défis de l'industrie eVTOL, comme les problèmes de batteries et d'infrastructures, et une baisse des actions d'Archer, ce partenariat vise à rendre la mobilité aérienne plus accessible et innovante. Archer prévoit également de lancer un réseau de mobilité aérienne à Los Angeles d'ici 2026, facilitant les déplacements rapides dans la ville.
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Que signifie eVTOL ?
Le terme « eVTOL » signifie « electric Vertical Take-Off and Landing », ce qui se traduit en français par « véhicule électrique à décollage et atterrissage vertical ». Les eVTOL sont des aéronefs électriques capables de décoller et d'atterrir verticalement, comme un hélicoptère, mais fonctionnant avec une propulsion électrique. Ils sont généralement développés pour des applications comme les taxis aériens urbains, offrant une solution de mobilité rapide et écologique dans les environnements urbains.
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Que faut-il en penser ?
En soi, vouloir investir dans une forme de mobilité avancée et alternative n’a rien de répréhensible. Mais dans le cas présent, cela révèle surtout la véritable approche de Stellantis qui est celle de ses actionnaires. Il s’agit donc ici d’investir plutôt que d’entreprendre en espérant un retour financier conséquent à l’avenir. L’on peut se poser la question de la pertinence de cet investissement à court terme dans un secteur des eVTOL qui n’attire plus les gros investisseurs et pâtit toujours d’une absence de cadre légal pour pouvoir se déployer à grande échelle de manière systémique.
Surtout, Stellantis – par la voix de son patron Carlos Tavares – a récemment menacé de « tuer » certaines de ses 14 marques automobiles si elles ne s’avéraient pas rapidement rentables après avoir pourtant assuré que chacune d’elles aurait droit à 10 ans pour atteindre la rentabilité et la croissance. Un couperet qui tombe, non pas parce que le groupe ne fait plus de bénéfices, mais parce qu’il en fait moins. Une prise de position délicate qui pose question lorsqu’en contrepartie le groupe investit plusieurs centaines de millions d’euros dans une start-up qui n’offre clairement aucune garantie de succès ! Ne serait-il pas plus judicieux d’investir cet argent dans un redéploiement intelligent et efficace – avec un marketing bien senti – de Chrysler, Lancia ou Maserati, pour ne citer que les marques les plus à risque du groupe ?
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