Ce sont les sociétés de sécurité informatique américaines Mission Secure Inc (MSi) et Perrone Robotics Inc. qui l'annoncent : les voitures connectées et, dans leurs sillages, les voitures autonomes que l'on prévoit pour 2020 - voire même 2017 pour les premières d'entre elles - présentent un risque élevé de cyberattaques de la part de pirates mal intentionnés. L'inquiétude est très vive aux États-Unis où constructeurs et assureurs ont déjà entamé des pourparlers allant dans le sens d'une plus grande sécurité.
Prise de contrôle
Il faut rappeler que les futures voitures autonomes utiliseront des batteries de capteurs numériques, des caméras, des radars, des sonars et même des lidars (laser) chargés de reconnaître des limites de la route, des panneaux ou encore des obstacles. Or, les deux sociétés de sécurité ont effectué des tests en collaboration avec l'université de Virginie et le ministère américain de la Défense et les mises en situation ont révélé qu'il était tout à fait possible de désorganiser un système informatique. Un des essais consistait notamment à modifier le comportement idéal de la voiture face à un obstacle et d'accélérer là où il fallait freiner ou vice versa. Ce rapport est consultable sur le site de MSi.
Pas de réponse
Interrogés par l'AFP, plusieurs constructeurs automobiles travaillant sur la voiture autonome se sont abstenus de commenter ces essais américains, mais selon certaines sources, ce risque d'attaques informatiques contre les véhicules a été intégré dès le début du processus de conception. Le géant de l'internet Google, par exemple, aurait une équipe d'informaticiens de haut vol chargée de défier les logiciels destinés à sa propre voiture autonome qui va être testée sur la voie publique à partir de cet été, selon des sources industrielles. Google n'a toutefois pas confirmé.
Du côté des assureurs, on se pose aussi des questions. Car il est évident que de leur côté, la voiture autonome doit pouvoir amener à une diminution des risques d'accident. Pour l'assureur américain State Farm, il est en tous cas nécessaire d'avoir une "vue d'ensemble". Et d'ajouter que si "les technologies des voitures autonomes et connectées réduisent ou éliminent certains risques auxquels font face aujourd'hui les conducteurs, de nouveaux risques vont probablement apparaître".
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